Côte d’Ivoire: inscriptions en ligne, Y a problème.

 Par Jean Levry – Afrique Matin.Net

C’est désormais un passage obligé. Pour s’inscrire  dans les collèges et lycées, dans les universités ou pour passer un concours administratif en Côte d’Ivoire, il faut impérativement payer des frais  en ligne. Une nouvelle donne imposée par la révolution technologique de ces dernières années qui ne manquent pas de susciter des grincements de dents au sein de la population.

« Inacceptable. Je trouve tous ces inscriptions en ligne payantes inacceptables. Il faut être un voleur dans l’âme pour organiser cette escroquerie d’Etat », a dénoncé violemment Gnamien Konan, ancien ministre de l’enseignement supérieur, sur sa page Facebook. Cette sortie, pour le moins violente, de cette personnalité de l’Etat a ravivé les critiques à l’encontre de cette pratique nouvelle dans l’administration. Surtout au regard des sommes encaissées et du nombre de personnes qui ont recours à cette procédure. En partenariat avec les opérateurs de téléphoniques via leur système de paiement mobile, l’administratif recueille à partir de 6 000 Fcfa ou 10 000 Fcfa voire plus en fonction du domaine concernée.

Pour la plupart des usagers, cette étape serait idéale si elle était uniquement destinée à faciliter le processus d’inscription en éliminant les longues files d’attente et les entassements devant les bureaux de l’administration. Mais, le constat est qu’elle ne résout pas ce problème si bien qu’après avoir payé en ligne, le requérant doit encore se rendre physiquement dans les services concernés pour encore payer en espèces d’autres frais de dossiers. Et cela, en vue de finaliser l’inscription.

Par contre, d’autres s’interrogent sur la destination de tous ces fonds collectés par l’entremise des opérateurs mobiles. Cet argent va-t-il au Trésor public ? La question reste entière.

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En tout cas, le post du ministre Gnamien Konan, par ailleurs ex-DG des douanes, a mis le doigt sur un sujet qui fait débat actuellement en Côte d’Ivoire.

L’on se souvient que l’année dernière, la fédération estudiantine et scolaire de Côte d’Ivoire (FESCI) avait formulé une revendication similaire étouffée dans l’œuf à travers une répression policière. Les étudiants demandaient la gratuité des inscriptions en ligne. C’est aussi ce que réclament la grande majorité des Ivoiriens interrogés sur la question.