Ouganda: un festival pour promouvoir le « Rolex », l’En-Cas National

Plusieurs milliers de personnes ont participé dimanche à Kampala à la troisième édition du festival annuel « Rolex », du nom d’un en-cas très populaire dans le pays, au point d’en faire un atout touristique.

Le « Rolex », un sandwich composé d’une omelette enroulée dans un chapati – un pain sans levain d’origine indienne – doit son nom à un jeu de mots en anglais: « Rolled eggs » (oeufs enroulés) est rapidement devenu dans le langage populaire « Rolex », référence humoristique à la célèbre marque de montres de luxe.

Originaire de Bugosa (est), le « Rolex » trouva rapidement une solide clientèle parmi les étudiants de la grande université de Makerere à Kampala, notamment en raison de son prix abordable: environ 1.000 shillings ougandais (25 centimes d’euros).

« La plupart des gens le considéraient comme un plat du pauvre mais avec ce festival, il est désormais adopté par les élites comme faisant partie de notre gastronomie nationale », a expliqué à l’AFP Patrick Muhire, un responsable de l’Office du tourisme ougandais.

« Depuis que nous avons commencé le festival annuel +Rolex+, des restaurants et même des hôtels l’ont adopté », a ajouté M. Muhire.

Les « Rolex » varient d’une région à l’autre en Ouganda: ainsi, dans l’est du pays, des pousses de bambou viennent agrémenter le chapati, tandis que dans le nord, des légumes cuisinés sont ajoutés à la recette originelle.

De même, le snack existe en plusieurs tailles: un « Swazzneggar Rolex » – clin d’oeil à l’acteur bodybuildé Arnold Schwarzenegger – a récemment fait son apparition, composé d’un chapati de grande taille, de six à 10 oeufs et capable de rassasier une famille ou un groupe d’amis.

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Le festival, où des chefs indiens, mexicains et kényans sont venus proposer de nouvelles recettes, n’a pas complètement échappé à l’actualité du pays: les participants ont déambulé dans les allées, « Rolex » à la main, avec en fond sonore la musique de Bobi Wine, un chanteur devenu député, critique virulent du président Yoweri Museveni et actuellement en détention provisoire pour possession illégale d’armes.

AFP