Tabaski/La maladie du bétail au Sahel à l’origine de la rareté et la cherté

Par Haidmond Kaunan/afriquematin.net

« Nous reconnaissons qu’ ‘il n’est pas aisé de se procurer un mouton pour  la fête de la Tabaski, cette année. Sachez que quatre-vingt-dix pour cent des bêtes déjà vendues et celles qui attendent d’être vendues proviennent de nos élevages en Côte d’Ivoire. Ce sont les invendus de l’année dernière que nous avons  élevés. Parce que non seulement la crise au Mali nous empêche de nous ravitailler dans le nord tel que dans la région de  Mopti et de Tombouctou mais aussi le cheptel du Sahel  lui-même souffre d’un mal de pied qu’on appelle dans la langue peuhl « Safa ».Ce mal se manifeste par des plaies dans les sabots des bêtes et des plaies dans la gueule de l’animal.Cette plaie  fait tomber les sabots des animaux.On ne peut donc pas faire voyager ces animaux  pour attendre deux semaines avant de les abattre », a confié le président de l’association « Garbal »,Dicko Djibril, ce vendredi 17 août 2018 ,au marché de bétail  des éleveurs et vendeurs de bétail d’Abobo-Anador. Pour le responsable du deuxième marché de bétail en Côte d’Ivoire, à près celui de la commune de Port- Bouet, les vendeurs  ne sont pas encore rentrés en possession de cinquante pour cent des commandes habituelles, en provenance des pays du Sahel, c’est à dire Le Burkina Faso, le Mali et le Niger. Toutefois il annonce l’attente de cent milles moutons  dont quatre  cargaisons ont déjà pris le départ depuis la région de Bobodioulasso. « Mais soyons certains que les prix ne sont pas abordables. Et cette année il n’ y a pas de réservation », a-t-il averti.

LIRE AUSSI :   ‘’Paquinou ‘’/ La mévente du cacao freine l'élan des producteurs agricoles dans l'Ouest du pays

Faisant allusion à la sécurité, Dicko Djibril rassure les clients quant à la collaboration avec les éléments de la compagnie républicaine de sécurité d’Adjamé- Williamsville. Sauf qu’il ne cesse de se soucier l’éventuelle possibilité pour le gouvernement  de déloger son marché sur la place de Coco -service sans sommation comme l’humiliation qu’a subie plus de trois fois leurs collègues de Williamsville en moins de deux ans.