CPI / Après sa libération, Simone Gbagbo veut lancer un recours

Par JM TONGA – Afrique Matin.Net 
L’ex-première dame ivoirienne, Simone Gbagbo, est en liberté depuis le mercredi 8 août dernier. Amnistiée par le Président Alassane Ouattara à la veille de la fête de l’indépendance, le 6 août 2018.
La nouvelle de la libération de Simone Gbagbo a été d’un soulagement pour sa famille biologique et politique et même pour nombre d’ivoiriens. Car après sept années de détention suite à la crise post-électorale et la chute du régime FPI, et toutes les accusations qui pesaient sur elle, elle recouvre enfin la liberté, déchargée de toutes poursuites à présent. Du moins au niveau local. Car, des délits de « crimes contre l’humanité » continent de peser sur elle à la Cour Pénale Internationale (CPI) qui a délivré en février 2012 un mandat d’arrêt contre elle.
En dépit de l’amnistie à elle accordée par le Président ivoirien, « le mandat d’arrêt contre Mme Gbagbo « est toujours en vigueur », a souligné la CPI, dans un communiqué. Rappelant à toute fin utile « à la Côte d’Ivoire son obligation de remettre sans délai Mme Gbagbo à la Cour ». Poursuivant, la Cour annonce que « Mme Gbagbo doit être arrêtée sur la base de ce mandat et transférée à la CPI pour y être poursuivie. Toute amnistie qui pourrait avoir été accordée n’a aucun impact sur les procédures devant la CPI ».
Devant cet état de faits, Simone Gbagbo entend engager une procédure « en annulation » devant la CPI. Selon Me Rodrigue Dadjé, son avocat.
« En septembre, l’équipe de défense de Mme Simone Gbagbo engagera à la CPI une procédure pour annuler les poursuites contre elle », a déclaré à l’AFP, Me Dadjé.
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