Presse en ligne/Le contenu régissant la nouvelle loi décrypté

Par Iris Fabiola Yaëlle/afriquematin.net avec Upl-CI

« La presse en ligne face au défi de la nouvelle loi : Responsabilité et engagement de l’UPL.CI », tel a été  le thème choisi par l’union des patrons de la presse en ligne (UPL-CI) pour débattre, lors d’un séminaire de formation le lundi 23 juillet 2018 dernier dans les locaux de l’Autorité nationale de la presse (Anp). Cette session de formation a été l’occasion pour la conférencière du jour, Amoakon Sidonie Armelle, de faire le décryptage des nouvelles dispositions en vigueur. La loi n°2017-867 du 27 décembre 2017 portant régime juridique de la presse, prend en compte la presse numérique, au même titre que la presse écrite et la presse audiovisuelle. Pour la Secrétaire Générale de l’Autorité Nationale de la Presse (ANP), la production d’informations numériques est subordonnée à une déclaration écrite au procureur de la république. Cette déclaration doit  comprendre les pièces justificatives de l’existence juridique d’une entreprise de presse. Et  en plus du titre, le nom et  prénoms, la filiation du gérant, le délai de parution doit mentionner l’adresse géographique de l’établissement, le nom de l’hébergeur du site internet, ainsi que les clés d’accès au site. La nouvelle loi exige également l’embauche par les gérants de site, d’un Directeur de publication, un Rédacteur en chef et un Secrétaire de rédaction. Tout ceci, pour canaliser et professionnaliser ce secteur d’activité. Pour le président de l’Upl-CI, Nado Dapa, « il importe que la loi qui régit notre secteur d’activité ne nous soit pas étrangère. La nouvelle loi sur la presse votée en décembre 2017, prend désormais en compte la presse en ligne. Dès lors nous n’avons plus d’excuse en cas de violation constatée dans nos écrits ou dans nos propos », a-t-il indiqué.  Représentant le parrain de l’atelier, le Colonel major Tano Koffi Bertin, directeur général des affaires maritimes  le Colonel Kouassi Yao Julien a souligné pour sa part que   le  métier de la presse fait face à de nombreux défis, en  crédibilité, en défi d’impartialité et donc de responsabilité. «  Et comme tout métier, l’exercice du métier de la communication et des médias est soumis à des règles éditées par le législateur. Le non-respect ou la méconnaissance de ces règles peut être compromettant pour son auteur et parfois dommageable pour le citoyen et même pour le pays tout entier. 
En la matière, la presse numérique est un puissant vecteur dont les effets dévastateurs peuvent être dramatiques »,
a-t-il souligné. Eric Dro Diomandé, attaché de presse auprès de la Présidence de la République  a, au nom de la directrice de la communication de la Présidence, Masséré Koné, salué cette initiative « qui doit responsabiliser la presse en ligne dans son fonctionnement  au même titre que la presse physique,», a-t-il fait savoir.

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