Inculpé dans l’affaire du « vol de 50 millions des forces spéciales », le Lt-Col Morou Ouattara est toujours dans le viseur du tribunal militaire. Le procureur militaire Ange Kessi a annoncé le procès y afférent au mois d’octobre prochain et promet faire sanctionner les coupables. Au mois de septembre 2016, la somme de cinquante (50) millions de F CFA, représentant les primes des éléments des Forces spéciales, disparaissaient étrangement au siège de cette unité spéciale de l’armée ivoirienne. Le Lieutenant-Colonel Morou Ouattara, alors Commandant en second de cette unité, avait été inculpé au mois de novembre 2016, mais le commissaire du gouvernement, Ange Kessi, s’était empressé de dire que l’inculpation de l’ancien chef de guerre n’était nullement synonyme de sa culpabilité. Quoi qu’il en soit, le Caporal Etienne Brou, principal suspect dans l’affaire, avait eu « près d’une centaine d’échanges téléphoniques » avec l’ancien commandant de zone (Com’zone) de Bouna le jour du vol. Près de deux ans après les faits, le dossier vient d’être dépoussiéré par le tribunal militaire d’Abidjan. Aussi, le procureur militaire qui prévoit l’ouverture prochaine du procès, a indiqué que « le dossier est prêt et les cinq suspects dont deux officiers supérieurs seront jugés en octobre 2018 », rappelle-t-il. Le Commandant du bataillon de sécurisation de l’Est (BSE), jusque-là en liberté, pourrait avoir quelques soucis à se faire, car le chef du parquet militaire est déterminé à faire appliquer le droit dans toute sa rigueur et indifféremment de la personne jugée.
Source : afrique-sur7.fr
