Ré-Identification des abonnés de la téléphonie mobile et menace de déconnexion des puces non identifiées/Le gouvernement ivoirien devrait être plus réaliste

Par Haidmond Kaunan/afriquematin.net

Le samedi 31 mars 2018, a été donnée comme date butoir pour la ré-identification des abonnés de la téléphonie mobile. Et silence radio ! Ni le gouvernement ni les réseaux de téléphonie mobile, clients de la République de Côte d’Ivoire, ne se sont  prononcés. Ce qui veut bien dire que la décision de déconnecter des abonnés non encore identifiés n’est pas si facile à prendre. C’est donc l’Etat de Côte d’Ivoire à qui ces compagnies payent des impôts qui n’a pas été réaliste.

Nous avions mentionné récemment dans une de nos éditions que les conditions n’étaient pas réunies pour qu’on parle de déconnexion de certains abonnés non ré-identifiés après la date butoir fixé par le gouvernement ivoirien, au samedi 31 mars 2018. Entre autres raisons évoquées, il y avait des milliers de nouveaux majeurs qui n’étaient pas dans des cas  de s’établir des pièces numériques telle que la carte nationale d’identité, surtout à l’intérieur du pays.Mieux,le peu d’intérêt que pourrait accorder un paysan qui réside dans un hameau très reculé, à la ré-identification d’une carte sim. Bref ! A cela nous ajoutions que les responsables des réseaux de téléphonie eux-mêmes qui savent que cette opération est bien partie pour s’étendre sur une longue période à cause des difficiles dispositions, recevaient cette date butoir comme une pression.

Nous voilà face à la réalité et  les compagnies de réseaux qui payent des impôts ne peuvent pas voir des millions d’abonnés fondre dans la nature. L’Etat de Côte d’Ivoire qui veut contrôler toutes les communications veut vite atteindre ses objectifs, pour lesquels il a financé cette opération. Tout le monde a raison. Mais il faut être réaliste. Il faut donc relancer la phase de sensibilisation et permettre à tous de s’établir une carte nationale  d’identité ou une attestation d’identité en vue d’être à jour.