La rhétorique guerrière occidentale – par Ferro Bally

Les États-Unis d’Amérique viennent encore de disqualifier l’ONU. Invoquant l’utilisation présumée d’armes chimiques dans la Douma, Donald Trump a déterré le 9 avril 2018 la hache de guerre.
Il a décidé de « réagir avec force », avec ou sans l’accord du Conseil de sécurité, en Syrie. L’ONU, garante de la paix dans le monde, est déboutée et ramenée à sa vraie place appréhendée par de Gaulle: un machin.
C’est un écran de fumée. Les États-Unis et leurs filiales occidentales ont été humiliés, en avril 2018, en Angleterre. Alors qu’ils avaient tous accusé, sans aucune preuve, la Russie d’être responsable de l’empoisonnement à Salisbury de l’espion Sergueï Skripal et de sa fille Youlia, au point d’expulser plus de cent diplomates russes, un laboratoire britannique les a désavoués.
Mais ils ne veulent pas lâcher prise; ils ouvrent alors un autre front jamais fermé: la Syrie où la Russie, soutien du régime, dicte sa volonté et leur inflige des défaites à travers leurs filleuls rebelles qu’ils coachent et équipent.
Alors, ils ont trouvé un autre alibi (périmé): l’utilisation des armes chimiques attribuée, encore et sans aucune preuve, aux forces gouvernementales.
Et partout, c’est la rhétorique guerrière avec les mêmes éléments de langage: la ligne rouge a été franchie, il faut une riposte appropriée ou une réponse ferme, etc. Ils jouent avec le feu.

Ferro Bally