Production cacaoyère/ Faute de pluie la traite intermédiaire très menacée

Par Haidmond Kaunan/afriquematin.net

La production intermédiaire de cacao dans la partie Sud-Ouest de la Côte d’ Ivoire est très menacée par l’absence de pluies. Ce qui fausse et déstabilise tous les projets des producteurs qui avaient cru en leur chance de voir la petite traite comblée la mauvaise récolte vécue pendant la principale. Alors que les prévisions des observateurs   avertis  révélaient une surproduction cacaoyère nationale la plus grande région productrice de cacao est aux abois.

« Cette année, il n’y a pas de production cacaoyère dans la région. Et depuis notre rentrée dans la nouvelle année aucune goutte d’eau n’est tombée dans le Sud-Ouest. C’est vraiment un rêve brisé pour nous les producteurs qui comptions sur les premières pluies de Janvier-Février pour que la machine soit relancée », nous confiait, déçu au téléphone, le dimanche 18 février, Stanislas Koffi, planteur et président de conseil d’administration d’une société coopérative à Touih, dans la sous-préfecture de Gabiadji, dans le département de San Pedro. Information soutenue par Djè Kouamé André, planteur également dans le secteur d’Adjamené sur l’axe Grand-Bréby-San Pedro., trois jours auparavant: « Dans notre zone, c’est la campagne intermédiaire qui a toujours été notre campagne principale. On continuait de croire que  nous allions faire une très bonne campagne à partir du mois d’Avril. Nous avions plusieurs jeunes cabosses sur les cacaoyers  avant la fin du mois de Janvier. Malheureusement faute de pluies, elles ont toutes jaunies et tous les cacaoyers viennent de perdre toutes les feuilles », a-t-il fait remarquer. La confirmation de Blaise Kouakou, président de conseil d’administration d’une société coopérative à Magnéry dans la sous-préfecture de Grand-Béréby, joint au téléphone hier lundi 19 février nous plonge dans l’émoi, « ma déclaration ne va rien changer. Il n’y a pas eu campagne et il n’en aura pas cette année. Je ne sais pas d’où sortent ces statistiques et prévisions qui nous font souffrir davantage », lâche le président du collectif des présidents du conseil d’administration des coopératives café-cacao de la délégation du conseil du café et cacao de San Pedro.