Désordre et insécurité / Des transporteurs accusent le Haut conseil …

Par Haidmond Kaunan/afriquematin.net

« Nous sommes désolés de faire remarquer que le Haut conseil au transport a failli à son devoir. Il a même trahi en changeant de mission. C’est devenu l’affaire d’un club d’amis qui n’aiment pas qu’on leur dise la vérité et qui ont changé de parole. Et pourtant ce n’était pas ce qui nous avait  été promis pendant la campagne électorale », accuse le président  de la Fédération des conducteurs professionnels et assimilés de Côte d’Ivoire (Fespa-ci), Drissa Konaté. Il  a tenu ces propos  hier, lundi 12 février à son bureau de la gare d’Anyama, au cours d’une conférence de presse. Le président de la Fespa-ci qui dit parler au nom d’environ 2000 conducteurs, estime que le conseil chargé de défendre les intérêts des transporteurs  n’a posé aucun acte en leur faveur. Il accuse également le ministère d’avoir politisé cette structure en ces termes. «On nous divise pour mieux asseoir le désordre. On évite tous ceux qui pourront dire la vérité. Eux, ils ne connaissent pas ce qu’on appelle le social. Nous avons eu des véhicules calcinés, c’est un malheur mais nous n’avons même pas reçu une aiguille d’eux. Nous sommes ignorés dans leurs fichiers mais les fichiers des patentes, vignette, visites techniques ne nous ignorent pas », ajoute-t-il très remonté. Il évoque cette indignation du fait que pendant les campagnes électorales ces deniers  leur ont  demandé de procéder par un boycott actif en stationnant les véhicules dans le but d’empêcher  des adversaires – à participer à leur devoir civique. « Ce que nous avons fait en paralysant la ville et tout est parti d’Anyama ». Malheureusement après s’être volontairement soumis à leur demande, ils ont tourné le dos à cette ville  et ne foulent plus le sol d’Anyama à cause de la vérité. Drissa Konaté  s’est attaqué au problème de l’insécurité qui règne dans les gares et dans le milieu du transport. «Une insécurité sans nom règne dans les gares voire tout le milieu du transport et vous faites la sourde oreille. Nous sommes désormais dans une jungle où règnent des machettes, des gourdins, en un mot, la violence  a atteint son point culminant depuis que ce régime est au pouvoir. Ce n’est pas -ce que vous nous avez promis ! Les gares routières sont devenus des nids de bandits, on y vend désormais de l’alcool et de la drogue », se lâche, très amer, Il  s’inquiète de l’avenir des jeunes chauffeurs et de ce milieu indiquant que les conducteurs présentent des cas d’orphelins. « Ils sont à la fois esclaves des autorités policières et des voyous connus sous l’appellation de Gnan-m’bro.Parce que moi, je ne les reconnais pas, ces escrocs. Le chauffeur de mini-car (gbaka) est très mal rémunéré. Il n’est même pas payé à trente mille francs(30.000) C’est la course à la prime qui justifie sa mauvaise conduite », a-t-il révélé. Et tout cela dans le seul but d’inviter le ministère à envoyer des missions secrètes dans le milieu du transport en vue de toucher du doigt leurs réalités quotidiennes.