Mutilations sexuelles/Plus d’un millier de femmes encore victimes

Par Iris Fabiola Yaëlle/afriquematin.net avec rfi.fr

Plus de 30 à 40 % des femmes sont excisées, c’est le taux d’exécution estimé en Côte d’Ivoire, pourtant une pratique illégale qui est punie par la loi mais qui perdure. Les enfants sont souvent excisés dès la naissance mais cette pratique est tellement ancrée dans les esprits que les jeunes filles pour certaines d’entre elles vont jusqu’à se faire exciser pour être dans la « norme ». Au Tchad, les mutilations génitales féminines, pratiques qui datent d’avant la colonisation, sont réprimées par la loi, mais qui peinent  à reculer bien que des sanctions aient été mises en place. Dans le sud de ce pays, plus particulièrement dans la région du Mandoul, la pratique de l’excision est très répandue. Chaque année pendant les vacances, des centaines de filles sont excisées, certaines, venant même de la capitale. En 2105 par exemple a été une année record puisque plus de 200 filles ont été excisées. Une forte répression s’en est suivie, sans pour autant enrayer un phénomène qui résiste de façon clandestine parce que les mutilations génitales féminines sont punies par les lois tchadiennes. Depuis, autorités et associations ont réalisé qu’en lieu et place de la répression, il faut dialoguer, convaincre. Selon le nouveau Code pénal tchadien, les mutilations génitales féminines sont punies d’une peine d’emprisonnement de un (1) à cinq (5) ans et d’une amende de plus de cent (100) mille FCFA. Ce phénomène des mutilations génitales dont on parle tant en Afrique n’est pas limité seulement à ce continent, mais partout dans le monde. Rappelons que c’est aujourd’hui mardi 06 février que l’on célèbre la journée mondiale contre les mutilations sexuelles. Une occasion pour les acteurs, les associations ou les Etats de se mobiliser pour combattre cette pratique désolante.