Crise post-électorale/Lida Kouassi et des co-accusés condamnés

 

Moïse Lida Kouassi, l’ex-ministre de la Défense de l’ancien président ivoirien Laurent Gbagbo, a été reconnu « coupable de complot » contre le régime du président Alassane Ouattara et condamné à quinze (15)  ans d’emprisonnement par la cour d’Assises d’Abidjan.
Au terme d’environ deux heures de délibération, la cour a déclaré Gnatoa Katé Paulin, Zadi Gbaka Samuel, Lida Kouassi Moïse, Brou Serge Pacôme Durand alias Stone coupables. Me Félix Bobré, avocat de Moïse Lida Kouassi, a dénoncé ce verdict, promettant faire appel de la décision. Selon la justice, « dans le courant du mois de février 2012, la Direction de la surveillance du territoire (DST) recevait une information faisant état de la préparation d’un projet de déstabilisation du régime actuel (du président Alassane Ouattara, ndlr) par des officiers de l’armée en exil au Ghana, constitués en une plateforme militaire, avec l’implication de certains civils et hommes politiques proches de l’ex-président de la République ». C’est suite à cette information que Lida Kouassi, parti au Togo à la fin de la crise post-électorale de 2010-2011, qui a abouti à la chute du président Gbagbo et fait plus de 3.000 morts, a été extradé en juin 2012 par Lomé à Abidjan au motif qu’il se livrait à «des activités subversives ». Lida Kouassi, détenu depuis octobre 2014, comparaît en même temps que -: le colonel Paulin Katé Gnatoa, le sergent Serge Pacôme Durand Brou et Samuel Zadi Gbaka, un élève officier de la marine, tous accusés de «complot contre l’autorité de l’Etat ». Tous les trois ont été arrêtés à Abidjan le 8 mars 2012, jour «prévu» pour la «réalisation de leur projet».