San Pedro/La grogne des opérateurs industriels du bois

Par Haidmond Kaunan/afriquematin.net, envoyé spécial

« Contrôle et  recouvrement », voici le même ordre de mission mentionné sur la feuille de route que des agents, se disant assermentés  ou envoyés par l’administration des Eaux et Forêts que les Industriels du bois sont appelés à lire trois fois dans le mois. « Nous recevons  trois missions par semaine dans les scieries avec le seul motif de nous harceler et nous racketter. Si vous refusez  d’être dans le contexte c’est à dire de les corrompre on vous retire des machines  ou on vous colle  un procès verbal. Ce qu’on n’avait jamais vu sous le soleil éburnéen. Nous nous demandons si le ministre en charge de notre domaine, les eaux et forêts est au fait des missions intempestives de l’administration forestière », se plaint un industriel du bois. Cet opérateur qui souhaite qu’on revienne  à l’ancien système qui consiste en une seule mission par mois, révèle que ces personnes qui arrivent  à trois avec toujours le même motif -veulent que les industriels  du bois les prennent  totalement en charge. Un autre opérateur renchérit en estimant que le code forestier serait fait pour sanctionner les opérateurs de la filière. « On constate que le code forestier est taillé sur mesure. La seule mission c’est de faire pression sur les industriels du bois. Ne serait-ce que pour nous racketter », fait-il remarquer. L’observation de taille est qu’il convient de noter  que  « contrôler du bois qui est sorti du chantier, qui a traversé de nombreux corridors, qui vient de se retrouver dans un parc à bois est nécessaire. A cela l’on trouve qu’une bille est frauduleuse ». Au vu de ces tracasseries, un opérateur industriel a  opté pour la mise en location de sa scierie. Ce harcèlement a amené un administrateur  a sonné la solidarité de opérateurs pour lever le ton contre ce racket  qu’il qualifie de trop face à l’appauvrissement des périmètres. Pour ce dernier il n’y a plus d’essences nobles dans ces espaces ce qui  obligent les industriels à composer avec les localistes  c’est à dire des hommes forts qui  coupent les essences et les proposent  aux industriels du bois. Toutefois le souhait des opérateurs de la filière bois plus particulièrement ceux de San Pedro, c’est d’être éligibles à la Société de développement des forêts pour avoir des périmètres.