Daloa/La communauté Burkinabé invitée à dénoncer les cas des VBG

Par Bernard N’dri-correspondant permanent/afriquematin.net

La salle de conférences de la préfecture de région a abrité ce samedi 13 janvier, la première édition de la journée culturelle Burkinabé, placée sous le parrainage du Vice-président national des commerçants bétail de Côte d’Ivoire, Milougou Yakouba,  en présence des autorités administratives,  coutumières,  religieuses et de l’Ong Ocjud-CI dirigée par Édouard Bado.  « Les violences basées sur le genre (VBG), le cas de Daloa », tel a été le thème débattu. A cet effet, le directeur du complexe socio éducatif, Olivier Kouakou, a, en sa qualité de conférencier, révélé qu’une centaine de cas de violences basées sur le genre ont été enregistrés au cours de l’année 2017. Ce chiffre est en baisse par rapport à l’année 2016. Expliquant cette baisse, il a soutenu que cela peut être dû au fait que les campagnes de sensibilisation de masse et de proximité ont porté leur fruit et donc le fléau est  de moins en moins visible dans la capitale de la cité des antilopes   ou alors,  les cas des VBG ne nous sont pas rapportés. Car, a-t-il reconnu  « qu’étant donné que les VBG sont punies par la loi, en rapportant un cas, l’auteur pourrait être arrêté et mis en prison. Les femmes auraient donc peur de venir dénoncer les cas parce que très souvent les auteurs sont des membres de la famille ou de leur communauté», a-t-il fait remarquer. Il a par la suite fait savoir que dans certaines cultures Burkinabé où il est permis d’enlever sa femme est une violation grave des droits de la femme. C’est pour cela, à travers cette journée dédiée à la promotion de la culture Burkinabé, nous voulons les amener à bannir de leur comportement toutes les infractions liées aux VBG. «Les mariages coutumiers entre mineurs sont interdits en Côte d’Ivoire et toute union en dessous de 18 ans pour la jeune fille et de 20 ans pour le jeune garçon n’est pas une union acceptée par les autorités», a-t-il prononcé. Invitant en outre les femmes, les jeunes filles et les jeunes garçons à dénoncer toute forme  de VBG. Le commissaire général du Haut conseil des Burkinabé du Haut Sassandra Ouédraogo Salif a rappelé que cette journée culturelle organisée par sa jeunesse est un facteur de divertissement et de renforcement de la cohésion sociale qui vise à faire découvrir la culture Burkinabé aux différentes communautés.