Transport terrestre/A quand des mesures pour assainir le milieu ?
Par Haidmond Kaunan/afriquematin.net
Le diable siégerait-il dans le milieu du transport ? Les gares routières seraient-elles le temple de Satan ? Tout porte à le croire, même s’il y a quelques rares exceptions. Quel est ce milieu ou presque tous ceux qui y exercent une activité ont les mêmes caractères, attitudes et pratiques comme les fruits d’un arbre … !
Drogues, alcool, tabac…tout y passe. Et personne pour sensibiliser son prochain ou attirer l’attention de son frangin sur une attitude nuisible ou dangereuse. Dans les mini-cars « gbaka », on fait fi de la loi interdisant la consommation de tabac en public. Le chauffeur passe le mégot de la cigarette à l’apprenti. Chauffeur et apprenti tous deux sous l’effet d’une drogue sont infréquentables. Au point que la vie des passagers qu’ils tiennent en main ne représente rien pour eux. Chacun a son couteau à cran d’arrêt dissimulé dans sa poche qu’il tire pour se battre avec son alter-ego et parmi eux il n’y a jamais personne pour les dissuader ou séparer deux qui se battent. La situation n’est pas meilleure dans les petites gares de taxi banalisés « woro-woro » .Là-bas, ce sont des pères de famille qui se livrent en spectacle, un combat sans merci faisant usage de bois ou de pierres. On se bat jusqu’à ce que mort s’en suive. Souvent pour une pièce de cent francs (100Fcfa).
Dans les grandes gares, l’objectif principal des badauds, cigarettes au bec qui prétendent indiquer des gares aux voyageurs et chercher des passagers pour des compagnies, c’est le vol, le milieu où l’insécurité est la chose la mieux partagée. Tant que le voyageur n’est pas à bord de l’autocar, sa sécurité n’est pas garantie. A tout moment quelque chose d’indésirable pourrait se passer. Idem pour le voyageur qui descend du car. Tant qu’il n’a pas l’occasion de se retrouver dans un taxi, il n’est à l’abri d’une surprise désagréable. On ne finira pas de citer toutes les hypothèses qui permettent de démontrer que le milieu du transport est le temple de Satan. Mais il suffit d’une volonté politique pour mettre fin à ce fléau ou du moins le diminuer et assainir le milieu. On se souvient qu’en 2000, le Pc-crise sous feu le Général Guéi Robert avait mis de l’ordre dans la maison. Maison qui devenue plus intraitable ces cinq dernières années.