Par Iris Fabiola Yaëlle/afriquematin.net avec rfi.fr
Dans la salle d’audience de la cour d’assises où l’électricité faisait cruellement défaut, hier mardi, l’auditoire patientait. Tandis que Mme le Procureur adjoint s’échinait à parler dans un micro qui n’était pas branché, on s’apercevait très vite que le débat contradictoire entre accusation et défense allait s’embourber une fois de plus dans un vice de procédure. Il s’agissait d’un rapport de synthèse de la Direction de la surveillance du territoire (DST) produit par l’accusation, dont ne disposait pas la défense. Celle-ci a enfoncé le clou en arguant qu’une synthèse n’était pas un procès-verbal d’audition, qui lui non plus ne figurait pas au dossier.
Suspension de séance de la part du président du tribunal, que l’on a senti soucieux de vouloir garder à ce procès une certaine tenue. Mais en début d’après-midi d’hier mardi 19 décembre, deuxième jour du procès, les avocats de l’ex-ministre, Hubert Oulaye ont compris que la cour a souhaité poursuivre le procès. Ils ont annoncé qu’ils se retiraient, parce que pour eux, il était impossible de mener un procès en assises sans avocat pour l’accusé et l’audience a été reportée pour demain jeudi. Rappelons que le prévenu est accusé de complicité d’assassinat de sept casques bleus et huit civils en 2012.
