Commercialisation du cacao/ Des exportateurs achèteraient-ils le produit bord-champs aux prix usines?

Par Haidmond Kaunan/afriquematin.net, envoyé spécial

Le conseil du café et cacao (CCC)  ne serait-il pas au fait de l’existence d’individus non identifiés qui achètent le kilogramme du cacao entre 750 et 760 francs  bord-champs ?

Si elle ne le  saurait pas les coopératives à qui ils livrent cette concurrence déloyale qui le savent murmurent, elles disent tout bas ce qui les fait souffrir davantage en plus de leur nombreux soucis.

« Nous ne sommes pas au bout de notre peine et non satisfaits de nous affaiblir, de nous humilier  dans les usines désormais, on vient nous concurrencer bord-champs. Des individus qui ne sont ni des acheteurs de produit reconnus, ni des coopératives encore moins  des trafiquants ghanéens, sont sur le terrain. Ils achètent le cacao au prix usines ici en amont et prennent la direction d’Abidjan. Ils favorisent l’infidélité de nos membres au moment nous avons déjà assez de problèmes. Le conseil du  café   – cacao ne peut dire qu’il ignore leur présence bord-champs ».

Cette confidence nous a été faite par un président de conseil d’administration à Akoboissué, une jeune sous-préfecture du canton Djualibn dans le département d’Agnibilékrou. C’était au mois de nombre dernier lors de notre passage dans la région de l’Indénié-Djuablin.

Notre curiosité nous a donnés envie de vérifier beaucoup d’informations que nous avions recoupées dans cette région-là en rendant visite aux producteurs du département d’Akoupé, localité de la région de la Mé. Nous avons pu réaliser que les producteurs d’Agnibilékrou n’ont pas voulu nous induire en erreur ou ne seraient des aigris pour les difficultés auxquelles ils sont confrontés. Et cette thèse a été soutenue par un président de conseil d’administration d’une société coopérative à Assangbadji, un village  communal d’Akoupé. « Nous sommes en souffrance. Non seulement les trafiquants ghanéens ont démotivé les membres de la coopérative, mais des individus non identifiés achètent le cacao ici dans ce village sous nos yeux à entre 750 et 760 francs et l’emportent en direction d’Abidjan. Et nous restons impuissants. Ils veulent profiter de la fuite du cacao vers le Ghana pour l’acheter au prix usine bords-champs pour nous concurrencer. Mais savons distinguer trafiquants ghanéens et représentants des exportateurs. Ce n’est pas la première fois. Chaque année ils le font », lance très déçu cet autre responsable.

Nous venons de réaliser la raison pour laquelle les représentants du conseil du café-cacao(CCC) à Akoupé avaient tenté en vain de constituer un obstacle à notre mission d’investigation.