Par Haidmond Kaunan/afriquematin.net, envoyé spécial
« Je suis inquiet, je me demande bien si ce le blocage qui est survenu au mois de décembre dernier ne va pas se reproduire. On nous demandait de livrer dans de grands entrepôts qui se trouvent dans la commune d’Anyama mais depuis deux semaines c’est jusqu’à Vridi dans des petits magasins qu’on nous oblige à décharger. Et personne ne s’occupe de nous. Le constat est qu’il y a de longues files de véhicules à remorques avoisinant 200 camions. Mais c’est environ 15 à 20 camions qui déchargent par jour. Des frais inutiles s’imposent à nous sachant que trois jours après l’occupation des véhicules que nous prenons en location il faut recommencer à payer. Sans oublier que les fêtes de d’années approchent à grands pas donc nous sommes angoissés », confie Atsé Ncho, président du conseil d’administration d’une société coopérative à Bacon, dans le département d’Akoupé. Pour lui le pire est que des exportateurs étrangers qui feraient exprès pour traîner le pas vont lever leur certification à partir de 31 décembre. Yapoga Yapoga, Pca d’une coopérative de la sous-préfecture d’Afféry dans le département d’Akoupé ne dit pas autre chose, mais il se penche plus sur le temps mis pour toucher le chèque, « on a l’impression que le blocage de l’année dernière va reprendre. Le local dans lequel on nous demande de livrer maintenant est trop restreint. Il faut passer plus de quatre jours avec ce que cela comporte dépenses supplémentaires avant de s’attaquer à la lenteur dans la signature des chèques. Vraiment il y a trop de stress. Nous n’avons personne, aucun interlocuteur pour nous dire exactement ce qui se prépare », fait-il remarquer. Pour notre interlocuteur ces exportateurs – étant très prudents, il n’ y aurait pas de bonnes nouvelles dans l’actualité du cacao dans le CAF Londres.
