Le candidat indépendant Amara Essy a annoncé mardi qu’il suspendait « sa participation à l’élection présidentielle » du 25 octobre prochain, affirmant que « les conditions du scrutin transparent et équitable » ne « sont toujours pas réunies », dans un communiqué diffusé à la presse et sur sa page Facebook.
« Je ne me porterai pas caution d’une combine électorale », a déclaré M. Essy, qui accuse le pouvoir de rester « sourd aux revendications démocratiques de notre peuple », pointant « le nombre très faible de nouveaux inscrits », et l’attribution des bureaux de votes et des cartes d’électeurs « à la hâte ».
L’ancien ministre des affaires étrangères a également annoncé qu’il allait remettre au Trésor public le chèque qui lui avait été remis pour financer ses frais de campagne, blâmant « la patrimonialisation du bien public ».
« Nous avançons à marche forcée vers le diktat de résultats imposés », a ajouté l’ex-secrétaire général de l’Organisation de l’Union Africaine (OUA), qui « refuse le rôle de figurant dans une élection où les jeux sont faits, sans se préoccuper de notre désir de paix ».
« Cette suspension n’est pas un retrait pour autant. La candidature est suspendue sans date limite tant qu’il n’y a pas de processus électoral équitable, avec un Conseil Constitutionnel impartial et une Commission électorale indépendante (CEI) qui soit réellement indépendante », a expliqué Constant MADOU, directeur adjoint de cabinet de M. Essy à un journaliste d’ALERTE INFO.
La composition de la CEI fait l’objet de critiques de la part de candidats de l’opposition, notamment de la Coalition nationale pour le changement (CNC), vers laquelle les leaders avaient marché lundi 28 septembre pour plaider pour une réforme de son effectif.
Source : Connectionivoirienne.net
