Par Iris Fabiola Yaëlle/afriquematin.net avec rfi.fr
Agé de 75 ans, Emmerson Mnangagwa a été l’un des très proches de Robert Mugabe et un homme fortement lié aux militaires également. Surnommé le « crocodile », celui qui a fait tomber Robert Mugabe se trouvait toujours en Afrique du Sud et devait arriver tôt ce mercredi matin à Harare. En exil depuis son limogeage, il avait pourtant assuré hier mardi matin qu’il ne rentrerait pas, craignant pour sa sécurité. Et pourtant, selon une source proche de la Zanu-PF, sa nomination devrait être officialisée ce jour par le président du Parlement. Une prestation de serment pourrait avoir lieu dans les 48 heures.
Pressenti depuis le dimanche président du parti au pouvoir et candidat à l’élection présidentielle de 2018, Emmerson Mnangagwa sera intérimaire pour une période de quatre vingt dix (90) jours jusqu’à ce que la Zanu-PF organise des élections en interne.
Un des défis auquel il va devoir faire face sera de prouver que malgré plus de cinquante (50) ans passés aux côtés de Robert Mugabe, il peut apporter du changement. Mais en attendant, il endosse déjà les habits de chef de l’Etat, fût-il par intérim. Faut-il rappeler qu’en 2008, les fonctions qu’il a occupées auprès du président zimbabwéen pour sa réélection ont accéléré son parcours. Il a fini par devenir le vice-président de Mugabe et son dauphin présumé. C’est la remise en cause de cette situation du fait des ambitions politiques de la première dame, Grace Mugabe, qui a conduit à la chute du vieux président. .
