Indénié-Djuablin/ Des centaines d’hectares de cacao ravagés par le swollen shoot

Par Haidmond Kaunan/afriquematin.net, envoyé spécial

Le swollen shoot, maladie contagieuse et dévastatrice des plantations de cacaoyers est en train de faire rage  dans la sous-préfecture d’Aniassué, dans le département d’Abengourou. N’eût été la politique de diversification prônée par le gouvernement et encouragée par des sociétés coopératives des exploitations agricoles disparaîtraient de cette sous-préfecture et les producteurs. « La production cacaoyère s’améliore cette année dans le département d’Abengourou mais dans notre sous-préfecture à Aniassué des centaines d’hectares de cacaoyers n’existent que de nom. La zone d’Anékouadiokro est imprenable. De peur de ne plus rien trouver  à récolter et se tourner les pouces des producteurs préfèrent ne pas déclarer la maladie aux agents de l’Anader. Ils pourraient cueillir quelques fruits sur les plantes malades. Mais c’est très dangereux pour toute la zone car cette maladie est très contagieuse », explique Bado Ahmed, Pca de la société coopérative Anouanzè de Aniassué, lui qui avait arraché plusieurs hectares et reçu le soutien de l’Etat à travers la Quantité, qualité et croissance (2QC) mais compte tenu de l’effet sévère du changement climatique les bananiers et les arachides qu’ils avaient reçus pour compenser  l’arrachage n’avaient  pas réussi. Affirmation confirmée par  N’guetta Amon, Pca de la société coopérative Eyonian du canton Aniassué. « Nous avons assez de difficultés. En plus du changement climatique notre pire ennemi c’est le swollen shoot. Deux cents(200) hectares de plantations de nos producteurs sont ravagés par cette maladie. Toutes les plantations qui se trouvaient en bordure du fleuve  Comoé  dans le canton Aniassué ont disparu. C’est parce que des  gens ne déclarent pas la maladie sinon on pourrait dénombrer un millier d’hectares dans la zone de Sopi. Les plantations du  chef de canton qui se trouvent dans cette zone ont payé le prix. C’est la politique diversification des cultures qui l’a mis au large »,  renchérit-il. Amon dit avoir également dessouché  un hectare  mais le réchauffement climatique ne lui avait pas porté bonheur. Cependant il soutient que dans  le cadre de la politique sociale de la coopérative, la société distribue un hectare de palmier à huile à chaque producteur et elle entend mieux faire.