Daloa-Journée internationale de la jeune fille/ Joséphine Guidy Wandja indique la voie de la réussite aux jeunes filles

Par Bernard N’dri-correspondant permanent/afriquematin.net

À l’initiative du parlement des jeunes de Côte d’Ivoire section Haut Sassandra, la journée internationale de la jeune fille a été célébrée  les lundi 13 et mardi 14 novembre derniers respectivement à la mairie de Zoukougbeu et  au centre bureautique de communication et de gestion (CBCG) de Daloa. A travers des communications et débats tournées autour du thème, « Jeune fille d’aujourd’hui,  espoir de la Côte d’Ivoire de demain», le professeur Joséphine Guidy  Wandja qui en était la conférencière a déploré le phénomène des grossesses en milieu scolaire,  « nos jeunes filles sont détournées des établissements scolaires à cause de ce fléau».

Précisant que la femme est le socle d’une nation, elle a rappelé qu’éduquer une fille,  c’est éduquer une nation qui fera la Côte d’Ivoire de demain et qui répond à notre hymne national. C’est pourquoi, a-t-elle insisté, « nous avons le devoir de leur servi de modèle et de leur guider afin qu’elle ne tombe pas dans la facilité qui les détourne de leur avenir », a-t-elle indiqué. «L’émergence de la Côte d’Ivoire ne se fera pas sans les femmes et ce sont ces filles qui feront cette émergence »a-t-elle fait remarquer.

Pour cela, il faut les mettre en confiance, « qu’on leur donne l’éducation qu’il faut au risque de le regretter plus tard », a-t-elle martelé. Aux jeunes filles,  elle leur a invité à un changement de comportement,  « il faut changer sa manière de s’habiller, il faut être humble, il faut savoir comment se comporter avec son professeur », a-t-elle conseillé.

Le président du parlement des jeunes de Côte d’Ivoire section Haut Sassandra, l’honorable N’driko Armel a quant à lui indiqué que la jeune fille d’aujourd’hui mérite de suivre un modèle.  C’est pourquoi, « nous avons contacté la première femme africaine agrégée en sciences mathématiques pour échanger avec la jeunesse féminine en les sensibilisant sur le phénomène de grossesse en milieu scolaire et leur montrer l’importance de l’école dans la vie de la jeune fille pour être aussi des modèles de réussite »,a-t-il révélé.

La présidente du réseau ouest-africain de lutte contre l’immigration clandestine en Côte d’Ivoire (REALIC) , Florentine Djiro a révélé les chiffres  alarmant des grossesses en milieu scolaire, « l’on a enregistré entre de 2016 et 2017 , dans le secondaire de la sixième  à la terminale en Côte d’Ivoire 4471 cas de grossesse contre 4050 cas l’année 2015-2016 avec 1153 jeunes filles dont la tranche d’âge est comprise entre 9 et 14 ans. Ce sont des chiffres qui sont inquiétants», a-t-elle déploré.

Soucieux de l’avenir des élèves en général et de la jeune fille  en particulier le conseil régional du haut Sassandra dirigé par le prof Alphonse Djédjé Mady a mis l’accent sur le rapprochement de l’école vers les familles d’où la construction de dix (10) nouveaux collèges à cet effet, a rappelé le vice-président dudit conseil, Mattoh Joseph. « On va rapprocher l’école dans la maison des élèves, si leur comportement ne change pas, il aura toujours des échecs», a-t-il souligné.

Le représentant du préfet de région, Glao Alexandre, secrétaire générale 2 de préfecture a  félicité le parlement des jeunes de Côte d’Ivoire pour leur action de paix , de cohésion sociale , et de bien-être des populations. « Finis les temps des jeunes filles qui aiment la facilité et qui attendent tout des hommes. Vous pouvez et vous devez vous prendre désormais en charge, car le pays compte sur vous », a-t-il indiqué. Rendant un hommage au professeur Joséphine Guidy Wandja, il a exhorté les jeunes filles à suivre son exemple.

Notons qu’au terme de cette journée dédiée à la jeune fille,  le professeur Guigui Wandja a offert à la région des centaines de livres de mathématiques.