Par Iris Fabiola Yaëlle/afriquematin.net avec rfi.fr
La 4ème édition du Forum de Dakar qui vient de se tenir du 13 au 14 novembre dernier à Diamniadio (Sénégal) a été l’occasion pour les participants de débattre les problématiques liées à la sécurité en Afrique. Organisé par le Sénégal et financé conjointement par la France et le Japon à hauteur, cette rencontre a réuni cette année autour du président Macky Sall, deux chefs d’Etat, Ibrahim Boubacar Keïta du Mali et Paul Kagame du Rwanda et des Premiers ministres, en l’occurrence ceux du Tchad et du Sénégal. L’un des aspects de cette rencontre qui a fait son succès, c’est sa culture du franc-parler. Elle a été totale dans les ateliers thématiques qui ont ponctué le Forum et où hommes et femmes issus de la société civile ont pris la parole, évoquant avec imagination et sans complaisance les réalités sur le terrain, notamment le chômage et le désœuvrement qui poussent les jeunes à rejoindre les jihadistes. Cette fois, la mauvaise humeur des participants a visé moins la France que les Nations unies qui mènent au Mali une opération du maintien de la paix. Notons que plusieurs pays étaient représentés par des ministres et des représentants des institutions internationales dont le nouveau président de la commission de l’Union africaine (UA), Moussa Faki Mahamat. L’édition 2017 n’a pas dérogé à la règle, à la différence près que le choix des thématiques des ateliers et des séances plénières a été, cette année, très largement dicté par l’actualité saharo-sahélienne. Ce qui explique peut-être l’absence des dirigeants des pays anglophones.
