14 ans après la mort de son concepteur, le BOSSONNISME se meurt !!!




Pat SPEEK FREE ET Connection Ivoirienne.net

Prêtres, pasteurs, musulmans, ministres, médecins, européens ont recours au Bossonisme dont le fondateur a disparu aux yeux de tous.

Jean-Marie Ade Adiaffi n’est plus de ce monde. Son concept philosophique le Bossonsime, ne fait plus les beaux jours dans le mouvement culturel du moment. Un tour dans l’univers des Komians, principaux animateurs du concept est révélateur de l’état d’abandon en vue de son rayonnement à une échelle nationale voire internationale du concept, et pourtant…

Le bossonisme, concept culturel et philosophique né à l’initiative du philosophe et écrivain ivoirien, feu Jean Marie Adé Adiafi décédé le 15 novembre 1999, est presque l’ombre de lui-même. Un tour d’horizon dans le milieu des Komians (féticheuses), moteur d’inspiration de la philosophie bossonniste nous a permis de mieux nous imprégner des réalités existentielles, des années après la mort de celui par qui les Komians ont été révélés à la face du monde. C’est au quartier Guikahué, où réside Yao Abonza Christine, dont l’âge tournerait autour de 75 ans qui nous reçoit. Selon la présentation qui nous est faite par Yeo Douley, fils spirituel de feu Jean Marie Adiafi et homme lige des Komians, elle est en tête des féticheuse de la région. Le bossonisme, nous dira notre guide, vient du mot bosson qui signifie en Agni (génie). Dans la maison où nous sommes reçus, il y a environ une quinzaine de Komians venus de divers horizons pour la circonstance du reportage. Dans le lot, figure un seul homme. Le corps badigeonné de caolin, la tête coiffée pour certaines d’un bonnet rouge environné par des cauris et bien d’autres métaux en miniature. La chevelure non recouverte pour d’autres, avec une particularité unique, faite de dread. Pour les vêtements, un groupe est vêtu d’un morceau de pagne (tergal) blanc, les mamelles fièrement dressées, d’autres sont emballées dans une jupe. Mais, ce décor vestimentaire variable n’est pas fortuit, en témoigne l’ordre protocolaire dans lequel elles sont disposées. Au dire de dame Eba, traductrice de la grande prêtresse, celles habillées en jupe, les cheveux recouverts par les bonnets et assises sur les bias de type royaux (tabouret royal en pays Agni) au premier plan ont déjà prêté serment et jouissent d’une autonomie consultative. C’est ce qui explique le choix de la couleur rouge du bonnet, signe de l’autonomie. Les cauris, symbolisent l’argent des génies et les clés en miniature, signe de protection. L’autre catégorie à l’arrière plan est encore au stade initiatique et ne mérite donc pas de s’assoir sur la bia.

Historique des Komians.