Campagne Cacao Dans Le Bas Sassandra

Par Haidmon Kaunan/ Envoyé spécial afriquematin.net

 

Un début de campagne  très timide dans la Sous-Préfectue de Gabiadji

Touih, Minigbé, Tourédougou…ne grouillent pas de monde.Ces villages ne donnent pas l’impression qu’on se trouve en campagne cacao. Les magasins ne sont pas ouverts.On ne sent  non plus l’ambiance festive des mois d’Octobre,Novembre,et de Décembre à laquelle l’on était  habitué dans la région du Bas Sassandra ,à cette même période.Même son de coche pour Gabiadji,  

La jeune sous préfecture qui abrite Copaga, la plus puissante société coopérative  agricole du Sud Ouest de la Côte d’Ivoire.
Plusieurs facteurs expliquent cette désolation. »Le cours  du cacao ayant brusquement chuté nous étions obligés de consacrer l’essentiel de nos bénéfices à l’achat des intrants et des produits phytosanitaires espérant avoir une bonne récolte et un meilleur prix.Nous sommes devenus des nécessiteux et malheureusement il n’ ya pas de cabosse sur les cacaoyers.Encore moins nous n’avons de fonds de roulement pour démarrer la campagne. »explique Fofana Adama, planteur,président du conseil d’administration de Scoprateg à Gabiadji.

Et Ouédraogo Salif,planteur dans la même localité et représentant d’un exportateur  de préciser « Ce sont les multinationales et les usines qu’on attend.Ce sont eux  qui nous donnent des financements Vous voyez que la campagne est très timide.L’année dernière,à cette même période j’avais déjà fait deux livraisons mais cette année je n’ai que deux sacs de cacao dans le magasin et le propriétaire n’est pas encore payé. »

Et Kouakou Réné,2ème vice président de la Scat de Touih de renchérir « Nous pouvons dire que la campagne n’a effectivement démarré dans la zone de  la région de San Pedro.Nous courons après les exportateurs à la recherche de revolving et de mandat pour la remise en service de nos véhicules de collecte… »

Brou Badou Apollinaire, le  comptable  de Ecoga de Gabiadji a bien voulu nous  aider à comprendre un  autre facteur qui explique ce coma profond  de la filière cacao dans sa nouvelle boucle.Il estime que le changement climatique explique aussi cette désolation. »Le changement climatique a également milité en défaveur de cette campagne.La pluie est venue au moment on l’on s’y attendait le moindre.Elle est été régulière or le cacaoyer est une plante tropicale qui n’aime pas l’excès de pluie.Les petites cabosses jaunissent pourrissent et tombent quand les pluies diluviennes s’abattent sur les champs.Ce qu’il faut convient comprendre c’est que la campagne connaît un ralentissement qui va la prolonger jusqu’en avril. » Fait il observer.

Thèse que soutient Ouédraogo Salif. « Cette année  il n’ y a pas de cabosses sur les cacaoyers,en tout cas en ce qui concerne la zone que je traverse chaque jour.De Ménée centre à Gabiadji en passant par   Boignykro »