Syrie: l’aviation russe anéantit un bunker où plusieurs commandants de Daesh étaient réunis
L’armée russe a affirmé avoir tué plusieurs responsables de l’organisation terroriste Daesh, dont «l’émir» de Deir ez-Zor, impliqué dans les attentats du 13 novembre en France, et le «ministre de la Guerre» présumé des djihadistes.
«A la suite d’une frappe ciblée dans les environs de Deir ez-Zor, un poste de commandement, un centre de communication et environ 40 combattants de Daesh ont été tués», a rapporté le ministère russe de la Défense dans un communiqué du 8 septembre, précisant que cette frappe avait eu lieu le 5 septembre.
«Selon des informations confirmées, quatre chefs influents font partie des combattants tués, dont « l’émir » de Deir ez-Zor, Abou Mohammed al-Chemali», peut-on lire dans le communiqué. Il s’agit d’un homme connu sous le nom de guerre de Tarek al-Jarba, un djihadiste d’origine saoudienne chargé de faire passer des combattants étrangers en Syrie. Il serait également responsable de l’entrée en Europe de plusieurs des membres des commandos des attentats du 13 novembre, selon un rapport du Comité contre le terrorisme (Nations unies).Les Etats-Unis offraient cinq millions de dollars pour toute information conduisant à sa capture.
«Il y a des preuves que le « ministre de la Guerre » de Daesh Goulmourod Khalimov était présent à cette rencontre et a été mortellement blessé», annonce encore la Défense russe. Ancien commandant des forces spéciales de la police du Tadjikistan, le colonel Goulmourod Khalimov avait disparu en avril 2015 et avait annoncé le mois suivant avoir rejoint Daesh en Syrie. Washington offrait trois millions de dollars pour la capture de ce tireur d’élite confirmé qui a suivi entre 2003 et 2014 cinq stages d’entraînement aux Etats-Unis et au Tadjikistan.
L’armée russe intervient depuis septembre 2015 en soutien à l’armée syrienne. Avec ce soutien, l’armée syrienne a remporté une importante victoire en brisant le 5 septembre le siège d’une des deux enclaves gouvernementales de Deir ez-Zor assiégées par les djihadistes depuis 2015.
La province de Deir ez-Zor est la dernière de Syrie encore aux mains des djihadistes du groupe Etat islamique (EI) et sa perte devrait sonner le glas de la présence de l’organisation terroriste dans ce pays, trois ans après sa fulgurante montée en puissance.
En juin 2017, l’armée russe avait annoncé avoir très probablement tué le chef de Daesh, Abou Bakr al-Baghdadi. Mais cette information est contestée, notamment par Washington.
RT