L’école et la famille / Une nécessaire coopération

Par Haidmond Kaunan/afriquematin.net

 

 

La collaboration de l’école et de la famille n’a jusqu’à présent pas fait l’objet d’aucun programme concret d’enseignement à l’intention des adultes. Les parents ne sont donc pas préparés à cette tâche, fussent-ils intellectuels ou pas. La bonne volonté existe mais c’est la perception claire de leurs devoirs qui fait défaut. A juste titre, dit-on ailleurs, il est plus difficile de connaître son devoir que de le faire.

 

Si  l’école  n’a pas le monopole de l’éducation,  personne ne pourra remplacer le rôle du pédagogue qui choisit, adapte, contrôle, complète, oriente et  enrichit les connaissances livrées pêle-mêle, à l’enfant.

C’est aussi à l’école que l’enfant invente, crée, se structure  et établit ses premières relations sociales. Dans tout milieu scolaire protégé, conçu pour répondre à ses désirs, à son plaisir immédiat l’enfant deviendrait un être associal, incapable de s’adapter aux règles qui régissent le monde des adultes au sein duquel il sera appelé à évoluer. Pas de sens unique mais une inter-communication, famille-école, sans que à aucun moment l’une se détériore par une trop grande domination de l’autre.

Cela ne pourra que lui être bénéfique. La famille n’a pas à reproduire, prolonger la vie scolaire; quant à l’école, elle n’a pas à substituer à la famille. L’école et la famille doivent donc s’entendre pour assurer harmonieusement l’éducation de l’enfant. Et pourtant pour les parents, l’école est la structure capable d’assurer un avenir meilleur des enfants. Le directeur ne devrait donc pas craindre d’appeler les parents à participer à la vie de l’école: les enfants trouveront un intérêt nouveau et beaucoup d’entre eux ne la subiront plus. Elle ne sera pas une obligation ou une crainte. Par une ailleurs, les relations avec les parents doivent dépasser les stricts échanges de carnets de correspondances  et l’efficacité de l’activité scolaire doit attendre beaucoup du rayonnement de l’école au sein même du quartier ou du village. L’expérience «classe ouverte » doit être renouvelée chaque année scolaire. Elle est très demandée par les parents conscients de leurs responsabilités, bien que l’enfant réagisse très différemment le jour ils sont là, ils apprécient de le découvrir dans sa réalité quotidienne, de le voir au milieu de ses camarades.