Burkina Faso/Attaque de Nassoumbou : 11 morts selon un bilan provisoire

Ce vendredi 16 décembre aux environs de 4 heures du matin la position du groupement des forces armées (GFA) a été attaquée pendant deux heures de temps. Selon des sources sécuritaires, l’attaque aurait fait 11 morts (bilan provisoire). Cependant ce n’est pas la première attaque dans la zone.

L’insécurité se conjugue en effet au quotidien dans la commune rurale de Nassoumbou située dans la province du Soum. Dans cette localité, ce sont les bases militaires ainsi que des conseillers municipaux qui sont généralement visés, car considérés par les assaillants comme des collaborateurs des forces de l’ordre et de sécurité.

Le premier novembre 2016, deux personnes ont été tuées à Arriel. Les victimes sont des frères d’un conseiller municipal qui était la cible principale des délinquants. Ce dernier va se réfugier d’ailleurs à Djibo, ville qui sera à son tour la cible d’une attaque 10 jours plus tard. Bilan, un mort. La victime est un prêcheur musulman qui officiait dans une radio de la ville.

Des attaques ont aussi visé au même moment deux localités de la zone, Soboulé et Pétéga. Si le conseiller de Soboulé a eu de la chance, celui de Pétéga a été froidement abattu. Et pendant que des conseillers fuient par peur d’être pris pour cible, d’autres se livrent à des querelles intestines sur la présence des Koglweogo.

Cela se passe à Kéréboulé à une soixantaine de kilomètres de Djibo. Dans ce village aurifère de 4000 habitants, une panique s’est emparée des habitants dans l’après-midi du 18 octobre. Des hommes armés, enturbannés, ont pris d’assaut le site aurifère « Al Qaida » avec des tirs aveugles causant une débandade totale. Après avoir tué 4 personnes et fait une dizaine de blessés, les assaillants rebroussent chemin sur leurs motos vers la frontière du Mali. L’affaire était un règlement de compte entre bandits et éléments du groupe d’auto-défense Koglweogo installés sur le site. Selon des témoignages, les premiers n’ont pas toléré le fait que les seconds livrent leurs camarades à la police.

Bernabé Kabré