Par Justin Kassy – Afrique Matin.Net
A la faveur de la 4ème édition du concert live de Serayah Morhyelle, chantre de l’Eternel Ivoirien, concert prévu ce samedi 10 décembre, au Club Le Vallon aux Deux-Plateaux à 20h, Son éminence Maréchal Melchisedek Ignace Etchien, Bishop et Coach spirituel est à Abidjan. A quelques heures de cette grande soirée de célébration, de louange, d’adoration, et de présentation d’œuvres de la Servante de Dieu, nous avons eu un entretien avec l’invité spécial de cet événement.
*Qui est le Bishop Melchisedek?
Je suis à l’état civil, Etchien Ignace. Mais au niveau spirituel, j’ai reçu le nom Melchisedek. Donc je suis le Bishop Melchisedek. Je réside en France où je suis le président-fondateur du MIRIAD (ministère international du Réveil issu de l’accomplissement divin). Je suis ivoirien d’origine mais Français d’adoption. Je viens toujours au pays pour me ressourcer. Parce que c’est ici que j’ai commencé à servir Dieu.
*Votre conversion ! Pourriez-vous nous en dire un peu plus ?
Je suis en fait de la génération de feu Kacou Sévérin. Je suis né à Yamoussoukro dans une famille de chrétiens catholiques. J’étais Enfant de Chœur. Mais j’ai grandi dans un quartier musulman, bien évidemment, comme on le dit chez nous en Côte d’Ivoire, avec des petits Dioulas. Ce qui fait qu’étant chrétien au milieu de ceux-ci, je me faisais insulter, frapper. Souvent en famille, à l’école et en dehors de là par des amis. Cela m’a amené à me révolter et à avoir des comportements. Je sui devenu au finish un « loubard ». C’est dans la rue que Dieu m’a appelé. Ma conversion a été spectaculaire. Tout Yamoussoukro était au courant. Mais il faut dire que ma vie n’était pas en phase avec Dieu. Quand bien même j’étais Enfant de chœur. Grâce à un Pasteur d’une Eglise à Yamoussoukro, je suis allé à Christ. Après, j’ai eu la vocation et suivi une formation. Celle-ci m’a changé du tout au tout. Cette conversion m’a permis de connaître vraiment Dieu, qui me donne la joie de vivre selon sa Parole aujourd’hui. Sinon auparavant, j’étais religieux. Aujourd’hui, je me suis attaché à Dieu. Il m’a dit : « La manière dont tu te promenais avant pour faire du mal aux gens, tu vas te promener à travers les Nations pour faire ma volonté. Pour faire du bien aux gens. » C’est de la sorte que j’ai eu ma vocation et au fur et à mesure, le Seigneur m’a ouvert les portes de l’Europe. Parce qu’Il a voulu que je travaille au niveau international.
*Comment êtes-vous devenu Bishop ?
J’ai connu beaucoup de hauts et de bas dans ma vie. J’ai été converti dans une église Protestante, un an ou six mois après l’affectation de mon père spirituel. Il avait été remplacé par le Pasteur Jean Allaou. Il y avait eu des incompréhensions dans l’église et nous sommes tous allés à l’église CEMA. Là, j’ai commencé à servir dans plusieurs villages Baoulés dans la région des Nananfouès. Je dirigeais 11 églises sous la conduite du Pasteur Etierna. Le Président de CEMA était André Kouadio. J’ai commencé à avoir la persécution. Parce que j’ai reçu le Baptême du Saint- Esprit tout seul dans ma chambre. En priant, il y avait des délivrances, des guérisons. On n’acceptait pas que je parle en langues. C’était difficile pour moi. L’Esprit me mit à cœur de venir à Abidjan. A Abidjan, j’ai connu l’église Pentecôte de Côte d’Ivoire qui vient du Ghana. 
Les responsables ont voulu m’établir comme Pasteur Senior. Je ne l’ai pas accepté. Là où je suis resté longtemps, c’est à l’Eglise Pentecôtiste Unie Internationale de Gesco. J’ai été formé à partir de là dans une école biblique au Banco avant de servir à l’église Pentecôtiste Unie Internationale. J’ai été le Serviteur de Dieu qui a ouvert l’église Pentecôtiste Unie internationale à Jacqueville. Un soir au cours d’une séance de prière, deux enfants sourds-muets d’une même maman ont parlé. Ca a fait un boom dans la ville et fait le déclic au niveau de la conversion des gens. Après, le Pasteur voulait envoyer une autre personne à ma place. Il voulait en clair m’envoyer comme Missionnaire quelque part. Dieu me dit que le moment est arrivé pour moi de faire mon ministère. Revenu à Abidjan, j’ai commencé à faire des programmes de prière à Yopougon. De là, le Seigneur m’a fait aller en Europe, où je vais être victime de beaucoup de jalousie, de méchanceté de la part des hommes de Dieu et non des païens. Ils étaient jaloux de ce que Dieu m’utilisait énormément pour son œuvre. Toutes les portes des églises évangéliques en Europe m’étaient fermées. A cause des méchancetés de ces hommes de Dieu. Ca a duré dix ans. Mais en 2010, le Seigneur me parle et me dit qu’Il m’a éprouvé, formé et qu’il est temps qu’il me relève pour faire son œuvre. « Tu seras encore meilleur qu’autrefois », m’a-t-il dit. J’ai été consacré Evêque par un éminent homme de Dieu connu en Côte d’Ivoire, le Révérend Patriarche Jean Bertrand Ettien. C’est mon mentor.
*Bishop par-ci ! Bishop par- là ! Les titres attirent plus que la pratique de la Parole de Dieu ?
Les titres, ce n’est pas mon fort. Il faut dire que les gens en font trop avec les titres. En France, certains m’appellent par mon nom. D’autres par mon titre : Pasteur. Ca ne diminue pas outre mesure la grâce que Dieu m’a donnée. Avec toutes les épreuves que j’ai vécues, j’ai décidé de rester humble, simple. Je voudrais aussi dire à propos d’Evêque et d’Apôtre ceci. Evêque signifie Surveillant. Il faut dire qu’il n’y a pas trop de différence entre Evêque et Apôtre. L’Apôtre est le surveillant de la Doctrine. L’Evêque, c’est en quelque sorte aussi le surveillant. Mais quand on dit Bishop, c’est l’appellation d’Evêque en Anglais. A part tout cela, je suis un Serviteur de Dieu. Le démon n’a pas peur des titres. Mais de la Puissance de Dieu. C’est dommage qu’aujourd’hui le corps du Christ soit divisé. Mais il faut dire qu’il y a de bons serviteurs de Dieu et de bons chrétiens.
*Avez-vous des conseils à donner pour éviter cette division ?
Il faut marcher par le discernement. Chaque chrétien doit avoir normalement une relation particulière avec Dieu. Pour que Dieu l’oriente vers l’homme de Dieu vrai et vers le lieu où il doit prier.
*Aujourd’hui, on voit des hommes de Dieu avec au moins une cinquantaine de protocoles, disposer de jet privé, avoir une grande église de milliers de personnes, de grosses cylindrées, etc. Comment peut-on qualifier cela ?
J’appelle tout ça de la comédie spirituelle. Un serviteur de Dieu peut être simple, avoir un seul protocole. Je vis pour le Seigneur. Je dois sauver la vie des âmes.
*Vous êtes aussi à Abidjan pour assister à la fête du chantre Serayah Morhyelle ?
C’est exact ! Je suis aussi là pour rendre visite à des frères en Christ au pays. Je voudrais aussi ajouter que ce concert sera un grand moment de louange, d’adoration et aussi de manifestation de la puissance de Dieu. J’invite les gens à venir nombreux à ce concert. Parce que nous sommes à la fin de l’année. Il faut venir rendre gloire à Dieu. Serayah est une Servante de Dieu vraie. Elle craint Dieu ! Elle est un modèle pour nous tous. Je voudrais former un vœu. Que Dieu me bénisse abondamment pour pouvoir lui amener beaucoup d’âmes. Que la paix règne dans ce pays qu’Houphouët-Boigny nous a laissé, et que tous ceux qui y habitent connaissent la joie et la prospérité.
