Par Anaïs Lafargue/afriquematin.net
Les populations de la ville d’Abidjan principalement celles des sous-quartiers, de Cocody Deux plateaux, Agban, Colombie et autres vivent un véritable calvaire. Presqu’un mois durant, jour pour jour qu’elles sont confrontées à ce phénomène de manque d’eau. L’eau potable ne coule plus, dans les robinets. Curieusement, ou malheureusement on ne presse pas les pas du côté du gouvernement. Aux Deux Plateaux-Agban, la concurrence entre la Sodeci et les vendeurs d’eau appelés bana-bana fait rage. « Vous qui avez pris des compteurs là, vous allez voir, vous n’aurez pas de l’eau », menaçait un vendeur d’origine burkinabé. Trouver de l’eau pour les besoins quotidiens est un véritable parcours du combattant. Puisque les populations de ces quartiers sont obligées d’attendre tard dans la nuit pour espérer recueillir quelques gouttes d’eau. Encore faut-il qu’elles aient la chance. Sinon, souvent, elles n’ont pas de l’eau pendant plusieurs jours dans la semaine « Je ne sais pas si nous devons nous soulever comme l’a été pour l’électricité pour se faire entendre par les autorités ; afin qu’elles comprennent notre indignation. On ne peut pas être détenteur d’un compteur d’eau et ne pas avoir de l’eau coulée dans les robinets, c’est inadmissible. Et qu’est ce que la Sodeci va nous envoyer comme cubage d’eau sur les factures à payer, puisque nous n’avons pas d’eau. Et ce sont les vendeurs d’eau en parallèle, appelés bana-bana qui sont de mèches avec des agents de la Sodeci qui font la pluie et le beau temps dans ces quartiers », fait remarquer cet habitant du quartier des Deux-Plateaux Agban, tout furieux. Alors qu’on inaugure à coups de fortes publicités des forages et des vannes d’eau, une partie de la population ploie sous le poids de manque d’eau criard. Cette situation n’émeut personne, même au plus haut niveau de la hiérarchie. Et ce ne sont pas les agents de la Sodeci du secteur des Deux-Plateaux qui se font complices des vendeurs d’eau en parallèle qui diront le contraire. Parce qu’ils ont-là une poche juteuse pour se faire des sous, en fossoyant l’économie ivoirienne. C’est inadmissible. Attention la cendre couve le feu.
