Adoption de la nouvelle constitution : voici les véritables défis qui attendent le président Ouattara.

Par Christ Zorro Afriquematin.net

Pour un taux de participation avoisinant 43%, la nouvelle  constitution a été adoptée à une majorité  de plus de 93% par les Ivoiriens. La Côte d’ivoire vient ainsi de se doter d’un texte constitutif à même de fédérer autour d’une dynamique commune les multiples aspirations du peuple. Grandes sont les attentes de celui-ci et le chef de l’Etat, principal artisan  de cette constitution, en est conscient.

Le président de la république, son excellence Mr Alassane Ouattara, Garant de l’unité et de la cohésion nationale, se doit de ne cesser d’entretenir le dialogue politico-social, socle de tout développement. Les manifestations sociales de ces derniers mois et l’opposition manifeste à la nouvelle constitution sont des signes évidents de la fragilité du tissu social Ivoirien. S’il parvient à réunir autour d’une table les principaux leaders des associations politiques et de la société civile autour d’un plate forme d’attentes, il aura réussit à donner de la crédibilité à l’essentiel de ses actions.

La hausse du pouvoir d’achat des Ivoiriens devrait  être l’une des priorités de la nouvelle action gouvernementale. En 2015, l’Institut National de Statistique fixait le taux de pauvreté à 46% de la population. La nouvelle action gouvernementale devrait avoir comme premier objectif l’éradication, ou du moins l’amoindrissement de la pauvreté qui constitue visiblement un obstacle à la réalisation de la politique d’émergence chère au président de la république.

L’accès aux soins de santé reste à parfaire  malgré les  efforts du chef de l’Etat. L’espérance de vie qui était de 54ans en 2013 est révélateur des attentes de la population dans le domaine sanitaire. Le chef de l’Etat doit sévir en ce concerne les scandales dans les milieux hospitaliers  et faire respecter le serment d’Hippocrate à ceux qui s’y sont prêtés.

Enfin les attentes de la jeunesse sont tout aussi nombreuses. La population ivoirienne dont 77,7% de la population est comprise entre 0 et 35ans et 36% dont l’âge oscille entre 15 et 35ans  espère tirer l’essentiel de son leitmotiv de cette nouvelle constitution. Les crises estudiantines et ses conséquences  sont le faite d’une jeunesse désœuvrée en mal de repère. Quand bien même d’importantes actions auraient été entreprises en sa faveur, il n’en demeure pas moins que cette classe de la population reste la plus vulnérable. La multiplication de programmes d’insertion des jeunes, entreprise il y a 2 ans par le président de la république, devrait être inscrite dans les  priorités pour les cinq prochaines années afin de juguler le taux de chômage des jeunes qui reste en deçà  des espérances du gouvernement.