Condition des Noirs américains/Serena Williams crie son indignation

Par Iris Fabiola Yaëlle/afriquematin.net avec rfi.fr

La championne américaine de tennis, Serena Williams, après un événement anodin dans sa vie de tous les jours, a confié son inquiétude sur une toile, concernant la condition des Noirs aux États-Unis. Descriptive et émue, inspirée par Martin Luther King, elle souhaite ne plus rester silencieuse. C’est une expérience très personnelle que la tenniswomen mondiale   a vécue récemment. Serena Williams raconte une banale sortie en voiture, elle qui se fait conduire à des rendez-vous par son neveu de 18 ans pour pouvoir mieux consulter son téléphone portable.  Safety first » écrit-elle, « la sécurité en priorité ». Et puis, elle lève la tête et aperçoit au loin un policier. Sa première réaction est de vérifier que son neveu respecte bien la limitation de vitesse. Elle part alors dans une longue description de ce qui lui a traversé l’esprit. Elle explique avoir revu les images insoutenables de la mort de Philando Castille. Ce jeune homme de 32 ans a été tué à Saint-Paul, dans le Minnesota, en juillet dernier. Il avait eu le tort d’avoir un clignotant défaillant et d’être en possession d’un permis de port d’arme en toute légalité. Il est mort de quatre balles dans le torse alors que sa fiancée était assise à côté de lui. Serena Williams n’est pas la première athlète à se mobiliser, elle fait partie d’un mouvement beaucoup plus large d’athlètes noirs américains ou métis qui se sont élevés contre le profilage des jeunes Noirs et le racisme ordinaire. Le Bron James par exemple, une immense star du basket, a assuré qu’il avait peur pour son fils de 12 ans.