Par Christ Zorro Afriquematin.net
Plusieurs versions de la tragédie de ce dimanche noir du 14 aout 2016 ont été livrées par les média. Par souci d’objectivité, nous avons mené une investigation plus poussée afin de livrer la trame réelle des faits qui ont occasionnés le meurtre de l’infortuné agent de police.
Il est environ 18 heures lorsque le sergent Kouayé Dion prend congé, lui et sa dulcinée, de ses amis avec lesquels il a passé un après-midi bien arrosé dans la commune de Bingerville. En partance pour Abidjan, il emprunte un mini car traditionnellement appelé « gbaka » à bord duquel il remet un billet de 1000f CFA à l’apprenti pour le prix de la course. A leur arrivé à la gare routière d’adjamé, le sergent de police dans un accoutrement qui ne laisse guère deviner sa profession, réclame naturellement sa monnaie à l’apprenti du mini car qui tarde à la lui remettre. Lassé d’attendre, le policier s’en prend verbalement à celui-ci et une altercation s’en suit entre les deux hommes, altercation qui tourne à l’avantage de l’apprenti puisque l’agent des forces de l’ordre se retrouve étalé sur la chaussé. S’est-il à ce moment senti humilier ? L’on ne le saura jamais. Toutefois, dans un mouvement de colère, il perd son sang-froid, sort son arme et un coup de feu part par inadvertance, qui atteint mortellement le conducteur du mini car. Est-ce en cet instant qu’il réalise la gravité de l’acte qu’il vient de commettre ? Il range promptement son arme. C’était la seconde erreur qu’il fallait éviter et qui lui a été fatale. Ainsi dépourvu du moyen de défense qui lui aurait permis de tenir en leste la foule alentour, il s’est malencontreusement offert lui-même à la vindicte populaire. Triste fin de journée qui a plongé une fois de plus la capitale Ivoirienne dans la consternation.
