Social-Démocratie-Ivoirien : «  Nous reprouvons le culte du chef  et bannissons  les républiques des experts et des spécialistes »

Par Christ Zorro Afriquematin.net

Le samedi 21 aout 2016 s’est tenu au baron de Yopougon, dans l’une des  plus grandes communes d’Abidjan, le deuxième congrès du Social-Démocratie-Ivoirien (S.D.I). En marge de cet important événement, nous avons rencontré le président de cette formation politique Mr Ernest  Doba en vue de nous situer sur l’enjeu du congrès.

Bonjour Mr le président. Pouvez-vous présenter votre parti à nos lecteurs ?

Je suis Mr Ernest Doba, président du Social-Démocratie-Ivoirien (-S.D.I). La création de notre parti politique répond à la nécessité d’apporter à la  Cote D’Ivoire des réponses aux crises, de garantir la paix et la stabilité des institutions du pays. Notre parti est en total rupture avec les comportements discriminatoires, éthiques et régionalistes s’érigeant en oligarchie politiciennes qui, une fois au pouvoir, se transforment en autocratie inaccessible, agissant au sein des castes, aux services d’intérêts personnels. Nous reprouvons le culte du chef et bannissons  les républiques  des experts et des spécialistes portant très souvent ombrage aux vertus de la consultation populaire. Ainsi, le parti donne prioritairement la parole aux sans voix par soucis de large participation. Nous nous positionnons essentiellement comme un parti d’éducation populaire, rendu possible par la mobilisation de toutes les intelligences et toutes les couches sociales. Par conséquent, nous privilégions la démocratisation des espaces de solidarité et d’expression à travers la vie associative, syndicale, intellectuelle et culturelle, en vue d’enrayer les clivages qui installent les frustrations et les veillées des luttes intestines et fratricides.

Ne craignez-vous pas que votre projet soit tancé d’utopie lorsque l’on voit  les crises qui minent l’Afrique en général  et  l’état dans lequel se retrouve actuellement la Cote d’Ivoire après la crise politico-militaire   de 2011 dont elle peine à se relever ?

Quand on n’a pas une solution, on ne vit pas. La peur est une folie. La solution existe en toute chose.  Il y a douze solutions possibles à tout problème. Felix Houphouët Boigny nous a apporté l’indépendance. Laurent Gbagbo est le père de la libre expression au travers du multipartisme que lui et les nombreux démocrates ont permis d’instaurer dans ce pays le 30 avril 1990. Les défis sont tout autre en ce troisième millénaire et le S.D.I est le porte flambeau de la 3eme voie que nous appelons la voix réformiste. L’émancipation  vraie de l’Afrique et par conséquent de la Cote d’Ivoire est à ce prix. Voyez-vous les Arabes et les dragons d’Asie ?  Ils se particularisent par leur langue qui les identifie. La langue est une culture. C’est la culture qui fait peur à l’autre voilà pourquoi vous remarquerez  que toutes les nations impérialistes ont à cœur de détruire la culture des peuples qu’elles ont eu à dominer. C’est donc la langue et la culture inhérente à celle-ci qui a fait les dragons d’Asie. Les africains  doivent commencer par avoir une langue commune et c’est possible. Cinquante mots pour un début et les intellectuels sauront enrichir celle-ci. Et ensuite naturellement on instaurera une monnaie propre aux  africains comme L’Euro est aux européens et le dollar aux américains. Tant que cela n’est pas le cas, nous continueront d’être aliénés et les générations futures hériterons des conséquences de notre manque de réalisme politique.

 Quel est votre dernier mot à l’endroit de nos lecteurs ?

Nous disons et nous ne cesserons de le répéter, « la Voix Réformiste » qui est le fondement de notre projet de société est la seule qui prennent réellement en compte tous les aspects du vécu quotidien de nos compatriotes en vue de leur offrir une voie réelle de sortie face aux  problèmes qu’ils vivent .Les armes ne sont et ne seront jamais un moyens d’accéder au pouvoir d’Etat et le S.D.I prône et continuera toujours de prôner la voie pacifique des débats d’idées qui reste la meilleurs. Que tous ceux qui sont épris de justice et qui ont encore foi en un avenir meilleur  pour la Cote d’Ivoire  viennent à nous et ensemble nous fédèreront nos forces  car comme nous le soulignions tantôt, nous sommes et nous resteront à jamais un parti basé sur la souveraineté populaire.