Kouda Salif, président du haut conseil burkinabè pour la réconciliation « Nous avons une mission que nous devons réussir »

Par Haidmond Khaunan-correspondant/afriquematin.net

 

« Après le changement de régime  au Burkina Faso il y avait des vives tensions  entre la organisations de jeunesse, les opérateurs économiques et leur consul général. Les jeunes et le consul se regardaient en chien de faïence .La politique avait même divisé la jeunesse en Côte d’Ivoire. Et nous avions réussi  à le réconcilier et à les rapprocher. C’est ce qui explique la présence de toutes les associations de jeunesse à Yamoussoukro à l’accueil du nouveau président  Roch Marc Christian Kaboré, lors de sa récente visite en Côte d’Ivoire ».Ces propos sont Kouda Salif, président du haut conseil burkinabè pour la réconciliation et le développement en Côte d’Ivoire. Nous l’avons rencontré le 7 août dernier à l’occasion de la fête nationale de la Côte d’Ivoire à Adjamé. Lequel président reconnaît que la tâche n’a pas été facile. C’est pour quoi il dit travailler et appelle à une réconciliation totale de toutes les  originaires du Faso en Côte d’Ivoire.

« Entendons-nous  et regardons dans la même direction pour le développement de notre mère patrie. Ce qui s’est passé est déjà passé. Plus question de regarder dans le rétroviseur. Si le Burkina se développe; c’est la Côte d’Ivoire, notre pays hôte qui se développe. Soyons donc tolérants » lance-t-il.

Kouda Salif dit manifester toute sa reconnaissance à son Excellence Alpha Barry, ministre des affaires étrangères du Burkina Faso, pour son rôle joué dans le processus de pacification. Le président du Haut conseil burkinabè…sollicite la clémence totale de la République du Faso quant à une éventuelle poursuite judiciaire et chasse aux sorcières contre les tenants du régime défunt. Pour ce qui est de la situation de ses compatriotes confrontés au problème de déguerpissement de la forêt du Mont Péko, il dit être très préoccupé par  la résolution de cette équation.

« Nous avons mis en place ici à Abidjan, une plateforme pour sensibiliser nos parents. Chacun devrait savoir où mettre le pied et surtout respecter les lois du pays d’accueil. Nous projetons d’aller accomplir cette mission qui est la nôtre ».annonce-t-il. Le responsable du Haut conseil…rappelle que sa mission n’a rien à voir avec celle de Kima Emile, ex-ambassadeur de la paix. C’est pour quoi il définit son  rôle « le haut conseil burkinabè pour la réconciliation et pour le développement en Côte en Côte d’Ivoire, explique-t-il, est un organe apolitique,  au dessus de tous les organes et qui rend compte au consulat général. Il a pour mission d’améliorer les conditions de vie du burkinabè en Côte d’Ivoire, en changeant sa mentalité et rapprocher les fils et filles les uns les autres. Comme je n’ai pas de parti-pris politique je suis écouté par tous », a-t-il défini.