Phénomène de Microbes /Voici de quoi souffrent ces enfants

Par Haidmond Kaunan-correspondant/afriquematin.net

 « Les parents des enfants dits microbes savent de quoi souffrent leurs progénitures. Qu’ils trouvent l’antiidote. Tout est lié à leur volonté de les protéger et les défendre… », révèle l’Imam Ouédraogo Nouham de la mosquée de la Cité Fairmont, dans la commune d’Attécoubé. Pour cet homme spirituel  le phénomène est lié à la guerre. Et comme le malheur n’arrive jamais seul, les parents de crainte de perdre leurs enfants, les ont lavés avec des produits et leur ont donné des abreuvoirs mystiques. Et ce, pendant les crises de 2002, 2004 et 2011. « Ces enfants, dit-il, font pitié. Ils ne savent pas ce qu’ils font, il faut donc les sauver. Ils sont devenus des sanguinaires (…) des criminels. Autrefois on préparait des bras valides pour aller à la  guerre mais l’antidote aussi était  prête  car si le soldat n’était  pas tué il devenait  aussitôt un citoyen sans état d’âme, sans sentiment ». Et d’ajouter  qu’ils sont nombreux ces fidèles qui remplissent les mosquées mais qui ne sont pas encore convertis. Phénomène de MicrobesIls sont plus attachés au mysticisme, à la sorcellerie, et au fétichisme qu’à Dieu. Il propose par conséquent sa thérapie pour la délivrance de ces « innocents ».  « C’est pourquoi je propose  des prières intenses de délivrance dans les mosquées suivies de sacrifice de bêtes à Dieu pour délivrer les enfants. Pour ceux qui sont toujours attachés aux pratiques occultes  il faut retourner aux acteurs pour un exorcisme ».propose-t-il. L’homme de Dieu  attire l’attention des parents sur le fait que  le passage de l’homme sur la terre n’est comparable qu’à un feu de paille. « Ils  portent des noms musulmans mais ils ne sont pas des musulmans. Ils en auront sur leur conscience s’ils en ont une, toute la vie. Car ils payeront l’équivalent des péchés de leurs enfants à l’enfer », avertit-il.

De crainte que  ces délinquants « ne constituent pas une porte ouverte au djihadisme ». A cet effet, il invite l’Etat à prendre autorité pour donner une formation aux enfants pour qu’ils soient occupés sainement. En ce sens que la pauvreté est à la base de ce fléau.