Affaire Sodefor: Après la destitution de son bras droit, ONG et agents demandent des sanctions contre le DG.

Célikpa De Sylva Djeckou – Afrique Matin.Net 

L’affaire Sorho Yssouffou, ex-chef de Service Contrôle à la Société de Développement des Forêts (Sodefor), continue d’alimenter les secteurs du bois en Côte d’Ivoire. Les Organisations Non Gouvernementales (Ong), agents des Eaux et Forêts et de la Sodefor, exploitants forestiers tous sont unanimes. « Nous attendons la décision que prendra le ministre contre le directeur général de la Sodefor. Ce qui nous prouvera combien de fois le ministre peut mettre de l’ordre dans le secteur », nous affirme Issiaka Mamadou, exploitant forestier. Pour certains agents de la Sodefor qui ont voulu garder l’anonymat, le directeur général est censé contrôlé son personnel. « Le capitaine Sorho est l’homme de main du directeur général Sangaré Mamadou. Il était même considéré comme le dga de la Sodefor. De ce fait il est  impliqué dans ce scandale », affirme-t-il.

Dette de 300 millions aux ex-agents de la Sodefor

Pour mettre en évidence la mauvaise foi du Dg, Kouadio Paulin, ex-agent à la Sodefor nous relate le dossier des agents au départ volontaire de la Sdefor. A l’en croire, entre le collectif des travailleurs soumis au plan de départ volontaire et  la Sodefor, c’est un imbroglio total. En tout cas, le feu couve sous les cendres. Selon  cet ex-agent,  les volontaires au départ  volontaires se sentent bernés, roulés dans la farine par leur hiérarchie. Une affaire que les ex-agents ont décidé de porter  devant les juridictions compétentes.

De quoi s’agit-t-il ? Nous sommes au mois de novembre 2014 nous relate-il les faits. La direction générale, par la note de service n° 8772-14 du 7 novembre 2014 a soumis à l’approbation du conseil d’administration, un plan social portant sur le départ volontaire d’agents dans le cadre de la nouvelle reforme de l’entreprise. Et ce, conformément à un chronogramme bien établi.

Une période a été accordée pour permettre aux éventuels candidats de se décider. Les mesures d’accompagnement, notamment les  indemnités légales et autres avantage . « Nous avons signés  tous ces documents de séparation de contrat dans des conditions jugées peu catholiques. Et dire que certains  des agents  ont plus de 20 ans dans cette entreprise ». Que cela ne tienne. Le hic c’est qu’après leur départ,   les indemnités prévues ne leur sont pas versées comme promises. De plus, l’inspection du travail d’Adjamé prétend n’avoir pas été associée à l’organisation de ce départ volontaire et a interpellé la Sodefor au prétexte de l’irrégularité du calcul des indemnités.

Elle convoque également les agents concernés et découvre après vérification des dossiers de chacun, que l’ex –employeur  reste devoir environ  5 millions de francs à chacun. Soit au total plus de 230 millions. Elle conclut par ailleurs  que la Sodefor n’a ni respecté, ni appliqué le chronogramme qui leur avait été présenté, mais plus grave, cette société leur reste devoir les indemnités de licenciement, les préavis, des congés non payés, la gratification etc.

Des sommes que le directeur général refuse de payer aux ex-agents. Face au refus du directeur général d’entendre raison,  les agents volontaires  ont décidé de traduire la Sodefor devant les juridictions compétentes, pour que les responsabilités dans cette affaire soient situées et assumées.

Au vu de ces dossiers, nombreux sont ceux qui observent le ministre Dacoury. Car par souci de transparence ou même par politesse pour ces pères de familles qui broient du noir, les langues ont préféré restées collées au palais. ‘’De toutes les façons, ca n’ira pas quelque part’’, comme dirait l’autre. Parce que dans ce pays qui reste pourtant un état de droit, des affaires tordues comme celle-là restent toujours impunies. Le chien aboie, la caravane passe.

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