« Maman Gbagbo » de Yopougon Selmer Enlevée par des hommes en armes.  

 

Par Célikpa De Sylva Djeckou – Afrique Matin.Net 

La journée du mercredi 10 août au soir a été très mouvementée  à Yopougon Selmer, secteur Gotham-City. Et pour cause, dame Royssa Antoinette épouse  Gabriel Mého a été enlevée devant  ses parents et enfants par une cohorte de militaires lourdement armés pour une destination inconnue. Selon les informations recueillies sur place.

Il est 16 heures 45 mn. Toute la maisonnée et le quartier baignent dans une tranquillité des vacances scolaires. Partout des cris stridents d’enfants et des jeunes qui s’adonnent au sport favori du secteur; le Maracaña, pendant que les maquis  distillent leur musique de prédilection.  C’est à ce moment que va choisir une escorte de blindés, puissamment armés pour rompre le discours monotone des maquis et autres bruits stridents auxquels sont habitués les populations.

Et c’est les fusils d’assaut qui  crépitent  en direction de la demeure de Gabriel Mého. Un fonctionnaire à la retraite. Objectif, huit militaires puissamment armés sont venus enlever dame Royssa Antoine appelée communément « Maman Gbagbo ». Les enfants et petits enfants veulent constituer un obstacle à la réalisation de ce « film » dont les acteurs principaux sont sortis de nulle part. Ils protestent bruyamment par des pleurs et des acrobaties. Mais nos « guerriers d’un soir » n’en ont cure.

Ils maintiennent le calme à travers des rafales de leurs instruments de guerre. Des tirs nourris qui font courir toute la population sans savoir trop ce qui se passe. Cinq bonne minutes ont suffit pour tirer « maman Gbagbo » de son domicile. Conduite manu militari dans un des véhicules banalisés sans aucune plaque d’immatriculation, elle a été conduite vers une destination inconnue.

Les recherches effectuées à la direction et dans les autres lieux sont restées infructueuses jusqu’au moment ou nous bouclions notre reportage. « Je suis rentré hier à minuit après avoir fait le tour de la Dst et autres lieux que certains m’ont indiqués. Jusqu’a présent, aucune trace » nous a indiqué ce matin Gabriel Meho, son époux très affecté par cet enlèvement d’un autre âge.

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