Appel à une nouvelle coalition politique: la nouvelle comédie politique de KKB.

 

Par Michel Mangou – Afrique Matin.Net 

Allons-nous encore avoir droit à un autre numéro de Kouadio Konan Bertin dit KKB ? En tout cas, nous ne sommes pas loin de là. Seulement, cette fois, il sera certainement le seul acteur de la pièce de théâtre qu’il propose de jouer sur la scène politique ivoirienne.

Dans une interview accordée à un quotidien de la place, le candidat malheureux à l’élection présidentielle d’octobre 2015 évoque l’idée de la mise en place d’une nouvelle coalition politique comme une alternative au Rassemblement des Houphouetistes pour la Démocratie et la Paix (RHDP) qui, selon lui, est un échec. Le député de Port-Bouet a même déjà trouvé le nom de cette coalition : Rassemblement Des Ivoiriens (RDI). « J’invite donc toutes les forces vives de la nation et toute la classe politique ivoirienne, éprises de démocratie à méditer sur l’idée du Rassemblement Des Ivoiriens (RDI) », déclare-t-il. C’est aussi simple que cela, la nouvelle trouvaille de KKB, n’est-ce pas ?

Mais avant toute chose, une question s’impose. Laquelle des coalitions entre le RHDP avec lequel il est en rupture de ban depuis l’annonce de la candidature unique d’Alassane Ouattara à la présidentielle de 2015 selon l’appel de Daoukro de Henri Konan Bédié, Président du parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI-RDA), et la Coalition Nationale pour le changement (CNC) à la laquelle il a adhéré et qu’il a abandonné pour se faire cavalier solitaire lors du scrutin d’octobre 2015, a véritablement échoué?

Pour être honnête, il convient de reconnaître que la CNC est un échec cuisant. Et, de l’avis de nombreux analystes politiques, les causes de cet échec sont en grande partie dues à la trahison ( même s’il dit n’avoir pas l’âme d’un traitre) de Kouadio Konan Bertin (KKB) qui a, contre toute attente, décidé d’accompagner Alassane Ouattara pour son second mandat, alors que tous les candidats à la présidentielle, signataires de la charte de CNC se sont retirés parce que les conditions de tenue d’une élection crédible et transparente qu’ils réclamaient n’étaient pas réunies.

Son empressement à déclarer Alassane Ouattara vainqueur du scrutin avant même la commission électorale indépendante (CEI), organe chargé de proclamer les résultats provisoires, en est une illustration parfaite du rôle qu’il a choisi de jouer, au grand désarroi des Ivoiriens (des pro-Gbagbo pour la plupart qu’il a dragué)  qui naïvement lui ont accordé leurs voix. Peut-être à cause de ses discours mielleux mais en réalité trompeurs qu’il a servi avant et pendant la campagne présidentielle.

Un homme en quête de repère politique

Si KKB avance aujourd’hui l’idée d’une nouvelle coalition politique, c’est parce que l’homme est en quête de repère politique. L’irréductible du PDCI-RDA peine depuis le lendemain de la présidentielle à se faire une place au sein du vieux parti où cadres et militants ont vomi « le soldat perdu ».

Sa présence au bureau politique qui s’est tenue juste après la présidentielle parait anecdotique et son absence aux festivités de 70 ans du PDCI-RDA traduit l’isolement de l’ex-président de la jeunesse du Pdci-Rda. S’étant définitivement discréditer auprès de l’opposition ivoirienne et ayant maille à pâtir avec les siens, le député de Port-Bouet qui craint de ne pouvoir obtenir à nouveau le parrainage du RHDP pour les élections législatives dans cette commune croit sortir un joker pouvant le remettre en selle avec cette idée de RDI ( ?). Quoi qu’il en soit, même s’il arrivait que  les hommes politiques épousent cette idée qui, à coup sûr,  ne sera qu’un feu de paille, le dernier mot revient au peuple.