Théophile Soko Waza : Pour la paix en Côte d’Ivoire, le CPDL fera campagne contre une nouvelle Constitution ».

 

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Par Léon SAKI – Afrique Matin.Net

Samedi 30 avril 2016, alors que le parti de Laurent Gbagbo commémorait partout dans le monde la réinstauration dans les faits, la liberté de création et de fonctionnement des partis politiques d’opposition en côte d’Ivoire obtenue de haute lutte, baptisée, « la fête de la liberté », un événement politique majeur avait également lieu à l’hôtel Assanvon de Yopougon.

Il s’agit de la rentrée politique du Congrès du Peuple pour le Développement et la Liberté (CPDL). Placé sous le parrainage de Charles Konan Banny qui s’est fait représenter par son Directeur de Campagne, Dr Simplice Dion, le congrès a enregistré la présence effective, du Ministre Daniel Anikpo, Mme Kouamé représente de la ministre de la famille, de la femme et de l’Enfant.

Au nom des partis politiques frères, étaient là, le président du Mouvement National Ivoirien (MNI), Victor Tokpa venu au nom de la CNC, le président Kromel Akpa de l’ADCI, Djah Galley Gervais de L’ADS, Gnahoua du Pana et un représentant du Cri Panafricain. On notait également parmi les invités les chefs coutumiers notamment les Chefs Dan, du Zanzan, Sénoufo et Agni. De nombreuses ONG et coopératives, et Plusieurs délégués du CPDl venus de 23 régions de Côte d’ivoire ont répondu présents au premier congrès ordinaire du CPDL.

 

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Le congrès, proprement dit, a commencé par le discours de bienvenu de M. Gaman Alain, président du comité d’organisation. Il a été succédé sur le pupitre des allocutions par le Ministre Daniel Anikpo, invité d’honneur du parti du Révérend Théophile Soko Waza.

Ce dernier, économiste de formation a félicité le leader du CPDL qui a inscrit au nombre de ses défis, celui du développement. Quant au représentant du premier Ministre Charles Konan Banny, il a invité le CPDL à faire sien le mythe du vieillard, de l’enfant de l’âne dont la moralité indique que l’homme est toujours en proie aux critiques pour le contraindre à se décourager et à se détourner de ses objectifs.

Dr. Simplice Dion a donc invité le parti du président Soko Waza à ne pas se laisser distraire pour demeurer constant dans son combat contre la pauvreté et pour la liberté. Il y a eu, à sa suite, une projection de film retraçant le parcours du CPDl, de la naissance à l’existence. Un parcours vidéo, par la suite, merveilleusement expliqué par le Secrétaire Général Kouamé. M. Inza koné a aussi fait une communication portant sur les alliances interethniques dans le paysage politique. Le Vice-président du CPDL, M. BROU a pour sa part étalé les grandes lignes du projet de société de son parti.

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Quant à Mme Kouamé représentante de la ministre de la famille, de la femme et de l’Enfant, elle a entretenu le public et les militants du CPDL sur le rôle de la femme dans le développement d’une nation.

La note de fin est revenue au président du CPDl, le Révérend Théophile SOKO WAZA, dont l’exposé a porté sur le thème suivant : « Emergence et alternance mythe ou réalité face au projet de société du CPDL? »

Pour le congressiste, l’émergence économique est possible aussi bien qu’une politique sans violence. Mais tout cela n’est qu’illusion si la Côte d’ivoire demeure sous la tutelle monétaire de la France et sous la dominance des monopoles.

«Une nouvelle Côte d’Ivoire sans  violence politique, c’est  possible. Des élections crédibles, transparentes en Côte d’Ivoire, oui c’est possible. Faire de chaque  Ivoirien une source de productivité de richesse, oui c’est  possible. Mais tant que nous aurons notre monnaie Franc CFA gérée par la France, nous ne serons jamais émergents. Tant que nous aurons des monopoles abusifs, comme la gestion de l’eau, l’électricité, le contrôle des visites techniques, la Lonaci, la Côte d’Ivoire n’ira pas  à l’émergence. Avec cette façon de diriger, nous ne serons pas émergeants en 2020. C’est pourquoi nous contribuerons à briser les  monopoles abusifs», a promis le leader du CPDL qui estime qu’il ne faut pas que la Côte d’Ivoire soit seulement émergent  mais  un pays développé.

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Quant à l’alternance, si elle suppose une stratégie pour empêcher les Ivoiriens de choisir librement leur dirigeant  ou faire en sorte que  ce soit fait entre copains, alors elle est un danger pour la démocratie. Le changement de la constitution fait partie des objectifs majeurs du gouvernement ivoirien cette année. Se prononçant sur la question, le Révérend Théophile Soko Waza dit avoir depuis toujours prôné une nouvelle constitution parce que celle en vigueur porte en elle des germes de conflits.

Pour ce faire, il est donc d’accord avec le changement de la loi fondamentale mais pas à n’importe quel prix. Celui-ci ne doit pas se faire dans les conditions actuelles où de nombreux Ivoiriens sont en exil et certains en prison. « Organiser un référendum actuellement pour le changement de la constitution alors que beaucoup d’Ivoiriens sont en exil, de nombreux sont en prison est très dangereux car ces derniers et une partie de la population ne se reconnaitront pas en elle.

Rappelez-vous que Bédié et Ouattara étaient en exil lorsque l’actuelle constitution a été votée, c’est pourquoi, elle n’a jamais apporté la paix en Côte d’Ivoire car une constitution doit être consensuelle. Faire une nouvelle constitution alors que d’autres seront obligatoirement exclus, c’est faire le lit aux conflits. Pour la paix donc en Côte d’Ivoire, le CPDL fera campagne contre une nouvelle Constitution », a averti le président Théophile SOKO WAZA, avant de quitter le pupitre. Notons que l’artiste Zadi Dez présent à cette manifestation a gratifié aux congressistes, de ses généreuses mélodies aux couleurs du terroir.  

GALERIE PHOTOS DE LA RENTRÉE POLITIQUE DU CPDL