POINT DE PRESSE DU FRONT NATIONAL DEMOCRATIQUE ET REFORMISTE (FNDR).

Le lundi 11 avril les étudiants entament une grève, il s’en suivi une riposte musclée des forces de l’ordre qui ont procédé à des arrestations d’élèves et étudiants. Il faut noter que des élèves et étudiants ivoiriens déjà arrêtés lors des derniers évènements qui se sont déroulés sur le campus, moisissent toujours en prison.

Le seul crime des étudiants ivoiriens c’est encore et toujours, revendiquer de meilleures conditions pour apprendre. Ils ont sans cesse de dénoncer l’insuffisance ; d’amphi théâtre et résidences universitaires, de matériels didactiques et moyens de transport, le projet d’augmentation des droits d’inscriptions etc.

Vu les revendications justifiées des élèves et étudiants, et les grèves des enseignants, qui mettent à nu les insuffisances du système éducatif de notre pays, le FNDR trouve que L’école ivoirienne va mal.

Les violences en progression continue sur les élèves et étudiants ne feront qu’aggraver la situation, et la présence déraisonnable des militaires dans les cités universitaires, dans une optique purement de contrôle et sans aucune vision de réorganisation éducative, nous amènent à redouter d’incessants remous en milieu scolaire.

A ces malheurs de l’école ivoirienne, s’y ajoute désormais le déguerpissement d’étudiants des cités.

En effet, L’Etat demande aux étudiants de libérer les résidences universitaires afin que celles ci soient réhabilitées pour accueillir les athlètes lors des Jeux de la Francophonie.

Il est salutaire de Protester contre cette intention honteuse de l’état de mettre ainsi les étudiants à la rue, comme ses milliers d’ivoiriens jetés à la rue sans aucune mesure d’accompagnement, par les destructions massives d’habitations dites « d’occupation illicite »

Le FNDR :

– Condamne avec toutes ses forces, cet énième coup de force imposé aux ivoiriens.

– Exige du gouvernement de respecter les droits des étudiants, notamment leur droit de manifester librement, et la revendication de meilleures conditions d’études.

– Remet en cause l’avantage pour la Côte d’Ivoire, d’abriter les jeux de la francophonie si cela doit influer négativement sur la stabilité de notre pays déjà fébrile. Nous regrettons qu’aucun profit n’en soit tiré pour les services de l’hôtellerie ivoirienne : selon le FNDR, les participants à ces jeux devraient être logés dans les hôtels et résidences hôtelières afin que cela profite aux prestataires ivoiriens de ce domaine.

-Exige en effet la réhabilitation des résidences universitaires, afin que soient logés nos étudiants et non pas des athlètes.

– L’école est un service organique de toute République. C’est à l’école, que se prépare l’avenir de la Nation. En conséquence, nous exhortons le gouvernement, à faire face aux revendications des étudiants, afin de leurs assurer par devoir, des conditions meilleures d’études.

 

Pour le FNDR

 

Le secrétaire général, Beda Roger