Côte d’Ivoire : Renforcement des capacités : La CNDHCI forme les commissaires des Droits de l’Homme des régions.
Par Célikpa Djeckou De Sylva – Afrique MatinNet
La Commission Nationale des Droits de l’Homme de Côte d’Ivoire (Cndhci), veut relever la qualité des commissaires régionaux des droits de l’homme sur le territoire national. Elle a décidé de renforcer les capacités de ses hommes et femmes dont la mission essentielle est de défendre les droits des populations. Et le top départ de cette formation nationale a été donné les 29 et 30 septembre 2016, dans la salle de conférence de l’Onuci de la région de Gbêkè. Environ, 40 commissaires des régions de Gbêkè, du Beré, du Hambol, du N’Zi et du Bélier ont répondu à l’appel de Madame Namizata Sangaré, présidente nationale de la commission.
A cette occasion, M. Somé Augustin, expert, chef de la division droit de l’Homme de l’Onuci, a instruit les commissaires régionaux sur trois éléments clés pour permettre aux agents de mener à bien leur travail d’investigation et de documentation. Il s’agit notamment, de l’organisation interne des commissaires, de la priorisation stratégique des activités et de la cartographie des acteurs clés.
Selon l’expert, la rédaction des rapports doit être concise, précise et exacte. Il a également, précisé que la confidentialité, l’impartialité et l’objectivité doivent être un reflexe pour les commissaires régionaux des droits de l’homme. Le chef de la division droit de l’Homme de l’Onuci, a part ailleurs invité les commissaires régionaux, à s’approprier la question des droits de l’homme par la maîtrise de leur mandat et des notions de base sur les droits de l’homme. « Un commissaire des droits de l’homme doit avoir de grosses oreilles, pour que rien ne lui échappe et de gros yeux pour tout voir», a-t-il caricaturé lors de cette formation.
Quant à Mr Diarrassouba Sudick, secrétaire général de la Commission Nationale des Droits de l’Homme, il a ressorti les avantages du respect des droits de l’homme par l’Etat et ses agents qui sont entre autres : l’efficacité des agents de l’Etat, une administration équitable et l’établissement de la confiance dans le système judiciaire. Pour lui, l’élément central qui doit retenir toute l’attention est la « victime ».
Le secrétaire général a par la suite apporté un éclairage à plusieurs préoccupations posées par les commissaires régionaux. En deux jours de formation, les commissaires régionaux ont pu s’approprier les mécanismes et les stratégies afin de rendre plus efficace la lutte contre l’impunité. Ils ont désormais les armes nécessaires pour la surveillance et la documentation des violations des Droits de l’homme et les techniques d’enquête avec à la clé, la rédaction du rapport d’enquête.
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