CISSE Ladji Brahima président du RIJAF : » Nous entendons participer au débat constructif pour l’avancement du droit des affaires en Côte d’Ivoire »
Afrique Matin.Net
Monsieur CISSE Ladji Brahima est le président du Réseau ivoirien des juristes d’affaires , à la faveur de la cérémonie de lancement officiel des activités du RIJAF prévue pour le 19 mai 2016 au CIREJ, présente son organisation, expose ses objectifs et en définit son cadre d’intervention.
Comment peut-on définir un juriste d’affaires et à quel moment intervient-il ?
Avant de répondre à votre question, permettez d’adresser mes salutations à vos lecteurs ainsi qu’à l’opinion nationale et internationale.
Cela dit, on peut définir le juriste d’affaires comme un professionnel du droit, qui après des études appropriées et une bonne expérience acquise sur le terrain, est qualifiée pour conseiller et assister au plan juridique des dirigeants d’entreprises dans leur gestion quotidienne.
Il intervient notamment dans la rédaction et l’interprétation de tous types d’actes et de contrats susceptibles d’engager l’entreprise. Il veille au respect et à la bonne application de la règlementation en vigueur. Il peut être consulté sur des préoccupations d’ordre fiscal, commercial, bancaire, douanier, maritime et autres.
Comme on le voit le juriste d’affaire intervient dans tous les segments de la vie économique et financière d’un pays.
Vous êtes le président du Réseau ivoirien des juristes d’affaires. Ainsi en ont décidé les membres de cette structure au terme d’une assemblée générale qui a eu lieu récemment. Quelles sont vos priorités ?
Dès notre avènement à la tête de ce réseau le 05 décembre 2016, nous avons initié des séries de visite et de rencontres avec nos ainés, qui nous ont donné la formation et inculqué la passion de cette discipline juridique. Nous avons reçu un accueil chaleureux de la part de ces personnalités du droit des affaires en côte d’ivoire. C’est le lieu d’adresser nos remerciements à Me CHEICNA SYLLA, notaire ; Me HOEGAH THEODORE, avocat d’affaire, M. MONDON PACOME, conseil fiscal ; Me TRAORE BAKARY, avocat d’affaires qui nous ont prodigué de sages conseils sur l’orientation du réseau.
Lors de nos consultations, nous avons également eu l’honneur d’être reçu par le président de la Cour commune de justice et d’arbitrage (CCJA) de l’OHADA et les responsables du patronat ivoirien, la CGECI. Nous poursuivrons ces échanges avec les autres acteurs de la vie des affaires dans notre pays
Toutes ces actions menées visent à assoir l’autorité du RIJAF au sein de la communauté des juristes et des acteurs de la vie des affaires en Côte d’ivoire.
Pour les deux années à venir, nous nous fixons comme priorité majeure de faire connaitre le réseau sur l’échiquier national en assurant sa crédibilité et sa notoriété.
L’environnement des affaires s’est quelque peu amélioré en Côte d’Ivoire, ces cinq dernières années. Comment le RIJAF entend-il contribuer à maintenir ce dynamisme ?
Nous partageons votre constat, au regard des nombreuses réformes initiées depuis quelques années, on peut effectivement dire que l’environnement des affaires s’améliore. Les autorités à l’origine de ces réformes sont à féliciter et encourager. Cependant, nous estimons qu’il s’agit d’un processus, il reste encore du chemin. Les opérateurs économiques et les professionnels du droit expriment encore des préoccupations, qu’il convient de prendre en compte.
Au niveau du RIJAF, nous entendons prendre toute notre place en participant au débat constructif pour l’avancement du droit des affaires en Côte d’ivoire.
Nous accompagnerons toutes les actions ou initiatives susceptible de renforcer la sécurité juridique et judiciaire, préalable au maintien d’un environnement propice à l’investissement
Vous organisez votre sortie officielle le 19 mai 2016. Quelles en seront les principales articulations ?
En effet, le jeudi 19 mai 2016, nous organisons la cérémonie de lancement officiel de nos activités. A cette occasion nous invitons la cour commune de justice et d’arbitrage à prononcer une communication sur l’intérêt pour les opérateurs économiques à saisir cette instance dans le règlement de leurs litiges commerciaux.
Beaucoup d’opérateurs connaissent certainement la fonction juridictionnelle de cette cour mais peut-être moins sa vocation à rendre des sentences arbitrales.
Ce sera l’occasion de les instruire davantage sur ses règles de fonctionnement et de saisine. Aussi, lançons-nous un appel aux opérateurs économiques et à la communauté des juristes d’affaires à participer à cette cérémonie de lancement des activités du RIJAF.
Pour terminer, quelles sont les perspectives du RIJAF à court, moyen et long termes ?
Comme je vous l’ai déjà dit plus haut, dans les deux années à venir, il s’agira pour nous d’assoir la crédibilité du RIJAF au plan national. Une fois cet objectif atteint, le RIJAF se donnera tous les moyens pour être une force de propositions et de lobbying auprès de structures sous régionale telles que l’OHADA, l’UEMOA, la CEDEAO qui légifèrent aujourd’hui, de plus en plus dans l’activité économiques des Etats membres.
L’Intelligent d’Abidjan