Par Léon SAKI – Afrique Matin.Net
Les récents événements liés à l’augmentation tous azimuts des services de base notamment l’électricité, l’eau et le permis de conduire, ont contraint le Chef de l’Etat ivoirien à réagir à l’occasion de la fête du 1er mai. Que peut-on retenir du discours du président Alassane Ouattara et quel enseignement tiré de la fronde sociale qui a secoué le pays ces derniers temps? Geoffroy-julien Kouao Juriste et Analyste Politique exprime ici son opinion.
C’est un discours politiquement correct qui réconcilie le président et son peuple. Seulement, des interrogations subsistent.
Au regard de la nature présidentialiste de notre régime politique où le président de la république détermine et conduit seul la politique de la nation, les ministres pouvaient-ils agir sans la caution et l’autorisation du chef de l’exécutif? En sus, la nature du désaveu, public et cinglant ne mérite t-elle pas un limogeage des ministres mis en cause?
Dans tous les cas, M. Ouattara a bien compris que la croissance économique est un vain mot si elle ne contribue pas à la construction de la justice sociale, c’est-à-dire, la bonne répartition des fruits de la croissance.
« C’EST LA PREUVE QUE LE QUOTIDIEN DES IVOIRIENS N’INTÉRESSE PAS LES PARTIS POLITIQUES »
- LA NAISSANCE D’UN NOUVEAU CONTRE POUVOIR: LES RÉSEAUX SOCIAUX
Autre chose, les affaires des factures de la CIE et du permis de conduire ont permis la naissance d’un nouveau contre pouvoir: les réseaux sociaux.Mais, en même temps, l’affaiblissement des partis politiques traditionnels qui ont été muets sur ces problèmes. Évidement, aucun hiérarque de l’opposition ou de la coalition au pouvoir n’a de problème pour payer une facture CIE ou SODECI. C’est la preuve que le quotidien des ivoiriens ne les intéressent pas, préoccupés qu’ils sont à des querelles de positionnement pour mieux alimenter leur égoïsme.
LES RESEAUX SOCIAUX:
Une nouvelle force de contestation sociale est née: les réseaux sociaux et c’est, peut-être, le début de la naissance d’une véritable société civile indépendante des partis politiques.
Enfin, je note le bon fonctionnement de la dialectique de l’action et de la réaction. Le gouvernement a agit, le peuple a réagit. Toute action appelle une réaction. C’est tout le charme de la gouvernance démocratique.
Geoffroy-julien Kouao Juriste et Analyste Politique
