Par Morrys Ouayou- Afriquematin.net
Le Réseau J’aime Bingerville (RJB) tient son assemblée générale Constitutive le samedi 6 juillet 2019 et organise la cérémonie de célébration de l’an 1 de son existence le 13 juillet prochain. Nous avons rencontré son Administrateur général provisoire, Ibrahim Hien, Chef d’entreprise. Entretien.
Bonjour Ibrahim Hien. Administrateur général du Réseau J’aime Bingerville, parlez-nous de votre association.
Le réseau J’aime Bingerville est une plate-forme mise en place par la jeunesse Bingervilloise pour fédérer toutes nos différentes forces afin de trouver des solutions aux problèmes que nous rencontrons.
Quelles sont les actions déjà posées par le Réseau J’aime Bingerville ?
Dans le cadre de l’assistance aux autres, nous avons contribué à désensabler la voie principale de la SICOGI 2 dès les premières heures après notre lancement, nous avons initié une formation digitale de la jeunesse dans l’utilisation des réseaux sociaux et un système de parrainage qui a permis l’insertion de plusieurs dizaines de jeunes qui se prennent aujourd’hui en charge, nous avons également fait des dons à l’orphelinat de Bingerville d’une valeur de plusieurs millions de francs cfa , nous avons fait des dons de matériels aux quartiers Paris-village et Gbagba, nous avons soutenu des femmes dans le cadre des micro-projets d’une valeur de 100.000 à 1 million de francs, et cela fait à ce jour 9 millions de francs cfa. Je pense avoir répondu à votre question, puisque nous ne sommes pas encore à l’heure du bilan.
Le Réseau J’aime Bingerville a été créé quand ?
Le Réseau est encore en gestation, il n’est pas encore créé. Le samedi 6 juillet, il sera créé officiellement. Cependant, le lancement de nos activités a eu lieu le 14 juillet 2018. Nous avons fait le lancement de nos activités pour faire comprendre aux populations de Bingerville que nous avions désormais notre mot à dire quant au développement de notre commune. Nous avons élargi le réseau au niveau des villages de Bingerville. Et maintenant nous disons qu’après une très bonne notoriété, après l’engouement de la population, c’est le temps pour nous de faire une assemblée générale pour sa création officielle. C’est à juste titre que nous avons organisé une conférence de presse pour annoncer l’assemblée générale, et montrer le caractère démocratique que nous voulons imposer au niveau de Bingerville, au niveau de cette jeunesse que nous voulons marquer. Voilà un peu les raisons de la tenue de l’assemblée générale. Suivra une semaine plus tard la cérémonie anniversaire du Réseau J’aime Bingerville qui constitue pour nous la véritable mise en route.
En votre qualité d’Administrateur général du Réseau, avec quels sentiments irez-vous à l’assemblée générale du samedi 6 juillet 2019 ?
Je pense que c’est un sentiment de satisfaction. Déjà en un an d’existence, avec cet engouement autour et au sein du Réseau, c’est la satisfaction, c’est le sentiment d’avoir réussi un pari. Savoir que nous aurons au moins 1500 personnes à notre assemblée générale, c’est la preuve que nous avons su implanté le réseau. C’est donc un sentiment de fierté et d’espoir de voir une jeunesse mâture et responsable de Bingerville prendre son destin en main.
A quoi devrons s’attendre les populations de Bingerville lors de la célébration de l’an 1 du Réseau le samedi 13 juillet 2019 ?
A l’anniversaire du réseau qui aura lieu le samedi 13 juillet 2019 au Stade de Bingerville, nous allons plus miser sur une cérémonie classique. C’est un moyen pour nous de regrouper une très grande partie de la population dans un même endroit, en vue de passer un très bon moment ensemble. Egalement de présenter le projet à nos officiels et aux invités qui serons là. Nous allons honorer, primer un certain nombre de personnes qui font la fierté de Bingerville. Nous allons présenter le président qui sera élu, ainsi que son bureau, et nous allons donner le mot d’ordre de mise en route du réseau. Cette première partie va se passer dans la matinée, et l’après-midi nous allons offrir aux populations de Bingerville un grand concert.
Vous mettez beaucoup l’accent sur le social et l’entraide. Est-ce à dire que le réseau a les moyens nécessaires pour satisfaire autant de besoins ?
Je pense que les moyens, de toutes les façons, ne sont jamais suffisants. Est-ce que nous avons suffisamment de moyens ? C’est à nous de trouver les mécanismes pour réunir les moyens qu’il faut afin d’accompagner les projets et atteindre les objectifs que nous nous sommes fixés. Jusqu’à ce jour, je pense que le RJB a fonctionné selon le bénévolat, le volontariat d’un grand nombre de personnes qui croient en ce projet. Donc, nous avons les moyens. Nous avons la chance d’avoir celui que nous avons l’habitude d’appeler la figure inspiratrice de ce réseau avec nous. Le parrain du réseau qui nous avait donné déjà au lancement la somme de 10 millions de FCFA. Et qui a contribué à toutes les activités que nous avons menées.
Justement, parlant du parrain du Réseau J’aime Bingerville, de qui s’agit-il ?
C’est le Député-maire de Bingerville, l’Honorable Doumbia Issouf.
Et pourquoi pas quelqu’un d’autre ?
Pas quelqu’un d’autre parce qu’il n’y a que lui seul parmi tous qui a cru en notre vision et qui a accepté de nous accompagner. Nous lui devons la dénomination J’aime Bingerville de notre association. Qui fut son slogan de campagne. A l’époque quand il disait J’aime Bingerville, il le faisait en partant du fait qu’il soit né et ait grandi à Bingerville. Bingerville lui avait tout donné. C’était donc à son tour de donner à sa ville natale. Ensuite nous avons vu les actions concrètes qu’il a menées sur le terrain : des actions humanitaires de grande portée, mais aussi des actions de développement économique. Sans être à un poste électif. Nous nous sommes donc dit que si un jeune de notre génération, un jeune de notre promotion parti de rien pour devenir ce qu’il est aujourd’hui pose de telles actions, nous ne pouvons pas l’abandonner, nous devons être avec lui. Il nous inspire donc par son vécu, par son audace et par son courage. Et nous décidons alors de partir de son exemple, en mettant en place une association qui va fonctionner dans un système de réseautage. Voici la raison qui nous a motivés à choisir le Député-maire Doumbia Issouf comme parrain.
Lors des dernières élections municipales, il a été remarqué une véritable crise entre les dinosaures politiques de la commune. Qu’en est-il aujourd’hui ? Les différents candidats se sont-ils réconciliés? Si oui, quelle a été la contribution du RJB ?
Bon, nous ne sommes pas habilités à nous mêler des questions politiques. Est-ce qu’il y a eu crise entre les dinosaures ? Est-ce qu’il y eu réconciliation ? Est-ce qu’ils se fréquentent ? Vraiment, c’est à vous les journalistes de nous situer. Nous avons choisi d’évoluer et de mener nos activités dans un esprit de paix, de rassemblement.
Quels sont vos projets ?
Les projets à court terme, déjà c’est l’Assemblée générale qui se tiendra demain samedi 6 juillet 2019 au Foyer des jeunes de Bingerville. Nous allons définir concrètement le fonctionnement du Réseau. Nos projets vont être définis après l’assemblée générale qui réunira au moins 1500 personnes.
Nous sommes à la fin de notre entretien. Un appel particulier à lancer ?
Je lancerai un appel à toute la population bingervilloise, de sorte à ce que les uns et les autres puissent s’approprier cet outil. Pour nous, le RJB est un outil de développement. Et donc je demanderai à tous de toujours nous poser la question de savoir ce que nous apportons, et non ce que nous recevons. J’insiste et je demande à tous de s’approprier cet important outil. Je voudrais dire aux jeunes qu’en dehors de la politique, on peut être utile et servir sa commune. A la jeunesse de façon particulière je lance cet appel : maintenir l’esprit de cohésion, de fraternité, de paix, d’amour que nous avons réussi à imposer aux Bingervillois. Pour être ce porte-flambeau d’une jeunesse responsable qui se prend en charge et qui refuse de tendre la main. Donc qui ne peut se laisser intimider par un acteur politique, qui qu’il soit. Que les conflits de personnes ne surviennent pas dans nos différentes organisations.