Par Léon SAKI – Afrique Matin.Net
La candidature de Guillaume Soro à la présidentielle de 2020 ne fait plus l’ombre d’aucun doute. Il l’a confirmé le samedi 10 août 2019 face à ses partisans à la faveur de la 4è édition de l’événement « Je Crush Soro ». Un scrutin auquel il entend prendre part sous la tutelle d’aucun leader parce qu’à 47 ans, dira l’ancien président e l’Assemblée Nationale de Côte d’Ivoire, il est assez mature et responsable pour prendre son destin en main. . « J’ai 47 ans, je ne suis plus jeune. Je sais ce que je veux pour moi. Je ne serai sous la tutelle de personne. A 47 ans, je vais aller demander permission à qui pour être candidat en Côte d’Ivoire ? Quand les gens me posent cette question, ça m’énerve. Donc, que personne ne me dise que je suis jeune encore », indiquera-t-il.
Mais s’il y a une information qui a plus marqué l’auditoire lors de cette rencontre entre Guillaume Soro et ses partisans, c’est bien l’annonce faite sur la réalisation de son programme de Gouvernement. Guillaume Soro se dit désormais prêt à tracer son propre destin. Un destin définit point par point par son programme de gouvernement dont il promet de livrer tous les détails chiffrés et les articulations certainement en octobre prochain, si l’on tient compte de l’invitation lancée à l’endroit de ses partisans.
Le programme de gouvernement est une feuille de route établie sur les différents chantiers à réaliser à la faveur de la gestion du pouvoir d’Etat. C’est la preuve que l’ambition du Député de Ferké de se lancer dans la course de la présidentielle 2020 est désormais une réalité indiscutable. Guillaume Soro entend affronter les plus illustres partis qui ont déjà ‘’goûté’’ au pouvoir d’Etat et vu à l’œuvre.
« On l’a fait en 2010. Pourquoi ils ne veulent pas que moi aussi je le fasse pour 2020. Nous voulons construire la nation, où les peuples de Côte d’Ivoire vont s’unir et devenir le seul peuple de Côte d’Ivoire. C’est pour cela que vous avez entendu dire que nous mettrons en place quelque chose. Cher(e)s ami(e)s Crushers et Crusheuses, d’ici septembre et octobre, quelque chose se passera », a annoncé le député de Ferkessédougou, ville située dans l’extrême nord de la Côte d’Ivoire.
Au cours de cette rencontre, Guillaume Soro a pris à contre-pied, le président de la république qui annonçait lors d’une interview télévisée diffusée par la chaine de télévision nationale à la veille du 59è anniversaire de l’indépendance, que le dossier sur la réforme de la CEI est « bouclé ». Il reste encore convaincu que le gouvernement ouvrira de nouvelles discussions pour « une CEI consensuelle ». S’inscrivant désormais dans une posture de défenseur de la démocratie, selon ses propos, le président du comité politique a affirmé avec force devant ses partisans qu’il n’acceptera pas « la dictature d’où qu’elle vienne ». A ce propos, il prend pour preuve, l’attitude de l’entourage du président ivoirien. « Nous devons changer les choses en Côte d’Ivoire. Parce que ce que je vois de mon pays, ce n’est pas ce que j’ai rêvé. J’ai dit que le premier mandat de Ouattara était bon. Mais, pour le 2ème mandat, à partir du moment où certaines ouailles lui ont fait croire qu’il fallait faire un 3ème mandat, il a oublié de diriger le pays, et ils ont commencé à penser à la confiscation du pouvoir, c’est ça qui me choque», a dit regretté Guillaume Soro.