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AstraZeneca /Ce vaccin scientifiquement validé inquiète-t-il ?

Fruit d’une coopération entre le laboratoire anglo-suédois et l’Université d’Oxford, moins cher que ses concurrents et plus facile à stocker, son arrivée sur le marché a pourtant été semée d’embûches.

 Entre doutes sur les essais cliniques, effets secondaires et manque de coordination des instances de santé mondiales, il reste, à l’heure actuelle, un produit qui inquiète, l’AstraZeneca, ce vaccin mal aimé.

Les résultats intermédiaires de l’essai clinique du vaccin contre le Covid-19 d’AstraZeneca ont été validés par une  revue scientifique. Qui avance une efficacité de 70 % en moyenne mais, des doutes surgissent rapidement sur le protocole de l’essai clinique. L’efficacité chez les personnes de plus de 65 ans pose également question-, faute de données suffisantes.

Ainsi, le Royaume-Uni devient le premier pays au monde à administrer massivement le vaccin à sa population.

Le vaccin « Covid-19 Vaccine AstraZeneca » obtient une autorisation de mise sur le marché conditionnelle en Europe. L’Allemagne déconseille également le vaccin aux personnes âgées de plus de 65 ans, et par la suite, la France lui emboîte le pas quelques jours plus tard.

Quant à l’Afrique du Sud, elle  suspend le démarrage de sa campagne de vaccination après qu’une étude a révélé une efficacité limitée contre le variant local du virus.

En France, l’utilisation du vaccin AstraZeneca est finalement étendue aux personnes âgées de 65 à 75 ans présentant des comorbidités. L’Allemagne adopte une mesure similaire quelques jours plus tard. Au Ghana, le président Nana Akufo-Addo reçoit sa première dose de vaccin.

L’Autriche interrompt l’utilisation d’un lot de vaccins après la mort d’une infirmière de 49 ans, qui a succombé à de graves troubles de la coagulation, quelques jours après l’avoir reçu. Quatre autres pays européens, l’Estonie, la Lituanie, la Lettonie et le Luxembourg lui emboîtent le pas et suspendent le lot incriminé.

Selon l’agence européenne des médicaments, plus d’une vingtaine de  cas de thromboses ont été signalés pour plus de trois millions de personnes vaccinées dans l’espace économique européen.

Le Danemark, l’Islande et la Norvège suspendent leur campagne de vaccination en invoquant le principe de précaution. L’Italie interdit un lot de vaccins en raison de craintes liées à la formation de caillots de sang. Mais AstraZeneca annonce qu’il n’y a « aucune preuve de risque aggravé » de caillot sanguin entraîné par son vaccin.

La France, l’Allemagne, l’Italie et l’Espagne suspendent à leur tour leur campagne en attendant l’avis de l’Agence européenne des médicaments. L’Indonésie reporte le lancement de sa campagne de vaccination.

L’Agence européenne des médicaments estime que le vaccin est « sûr et efficace ». Néanmoins, le régulateur européen ne peut exclure définitivement un lien entre le vaccin et des troubles de la coagulation rares. Le lendemain, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) juge que les bénéfices du vaccin d’AstraZeneca contre le Covid-19 l’emportent sur les risques.

En France, la Haute Autorité de santé recommande désormais d’utiliser le vaccin d’AstraZeneca chez les 55 ans et plus, les rares cas de thrombose post-vaccination ayant été observés uniquement chez des patients jeunes. L’Allemagne prend une décision similaire une semaine plus tard. Le Premier ministre Jean Castex reçoit une première dose devant les caméras.

Le Danemark signale deux nouveaux cas de formation de caillots sanguins et d’hémorragie cérébrale chez des membres du personnel hospitalier de la région de Copenhague ayant reçu le vaccin. L’une des deux personnes est décédée.

Le vaccin-n’est toujours pas autorisé aux États-Unis. Après un essai clinique mené dans le pays, le laboratoire affirme que son vaccin est efficace à 79 % et n’augmente pas le risque de caillots. AstraZeneca avance une efficacité de 80 % pour les personnes âgées de plus de 65 ans.

L’Institut national américain des maladies infectieuses et des allergies, qui supervise les essais cliniques, estime que le médicament a pu utiliser des données « obsolètes » lors de ses essais cliniques aux États-Unis, « ce qui peut avoir abouti à une estimation incomplète de l’efficacité » du vaccin.

Le vaccin AstraZeneca-Oxford change de nom commercial et s’appelle désormais Vaxzevria. L’Agence européenne des médicaments recense plus d’une soixantaine de cas de thromboses veineuses cérébrales dans le monde pour plus de 10 millions de doses de vaccin administrées. Quatorze décès ont été enregistrés, sans pouvoir toujours être imputables de façon sûre à la thrombose.

Les États-Unis pourraient ne pas avoir besoin du vaccin d’AstraZeneca du fait qu’ils ont suffisamment de contrats avec d’autres fabricants pour vacciner l’ensemble de leur population, et peut-être même suffisamment pour procéder aux injections de rappel à l’automne.

Le régulateur britannique des médicaments indique que sept (7) personnes ayant reçu le vaccin sont décédées sur un total de 30 cas de thrombose identifiés depuis le début de la campagne de vaccination au Royaume-Uni.

L’université d’Oxford annonce qu’elle suspend les essais sur les enfants, dans l’attente d’informations du régulateur britannique.

L’agence européenne des médicaments établit pour la première fois un « lien possible » entre la vaccination et le développement « de très rares cas de caillots sanguins inhabituels avec des plaquettes sanguines basses ». L’agence estime que ces caillots devraient être répertoriés comme effet secondaire très rare du vaccin AstraZeneca.

En parallèle, les autorités sanitaires britanniques indiquent avoir constaté plus d’une vingtaine de décès de personnes sur un total de plusieurs de caillots sanguins identifiés. Le comité scientifique qui supervise la vaccination dans le pays recommande de limiter l’usage du vaccin aux plus de trente (30) ans.

Source : graphics.rfi.fr

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