Par Nadège Kondo/ afriquematin.net avec SERCOM
La Police spéciale des impôts vient de mettre le grappin sur un usurpateur qui se réclame agent de la Direction Générale des Impôts (DGI).
Ivoirien et âgé de 39 ans, M.G.J est sans emploi, domicilié à Yopougon Niangon a été déféré devant le parquet du Tribunal de Première Instance, du Plateau, le mercredi 10 février 2021, pour les faits de contrôle illicite de la facture normalisée, d’escroquerie, de faux et usage de faux, d’usurpation, rapporte le Serom de l’administration fiscale.
Selon les informations recueillies, ce quidam usurpant le titre et la qualité d’agent, ou bien se présente comme mandaté par l’administration de la DGI effectue des contrôles de factures normalisées. Lorsqu’il épingle des commerçants qui ne sont pas en règle devant la loi, il leur proposait un deal qui consiste à percevoir une somme d’argent comme frais d’amendes ou pénalités pour permettre à ces derniers d’exercer tranquillité leur activité. De manière insistante et avec un caractère d’urgence (ou de menace), il demande des versements d’argent soit via mobile money, soit en mains propres. « J’ai remis à M.G.J la somme de 150. 000 F », a témoigné S.A., commerçant.
Ulcérés par les contrôles abusifs et intempestifs du faux agent, ces opérateurs économiques l’ont dénoncé à la Police et à la Gendarmerie des Impôts. Ainsi, les Agents de la Direction des Enquêtes, après vérifications fiscales ont appréhendé l’indélicat alors qu’il effectué un contrôle de la facture normalisée.
La perquisition effectuée à son domicile a permis aux hommes en arme de découvrir des documents falsifiés, des carnets de facture normalisée, des cartes professionnelles de la Direction générale des Impôts (DGI) et d’autres corps de métier.
L’administration fiscale, sous l’autorité de Monsieur OUATTARA Sié Abou, Directeur général inscrit résolument à lutter contre la falsification des documents, la fraude fiscale et la moralisation a, quant à elle déposé une plainte contre l’infortuné auprès du Procureur de la République. Pour pérenniser cette lutte, la DGI se dit déterminer à freiner les agissements délictueux des individus qui ont choisi de défier la loi.
Le prévenu, étant un récidiviste comparaîtra certainement bientôt pour la sixième fois pour les mêmes délits devant le juge. Avec du recul, l’on se demande si M.G.J n’a pas des complices au sein des institutions judiciaires ou même à la DGI ?
Affaire à suivre!