A l’occasion de la célébration du nouvel an, plusieurs hommes politiques, responsables de partis politiques déclinent leurs vœux dans des messages. Nous vous proposons ci-dessous le message du président du Front national, démocratique et réformiste (FNDR), Didier Brou.
« Au moment où nous entrons dans la nouvelle année, il serait important de jeter un regard rétrospectif sur celle qui s’achève.
L’année 2018 a été marquée, au plan politique, par de nombreux évènements à la fois positifs et négatifs pour notre pays la Côte d’Ivoire.
En effet, la grâce présidentielle accordée à certains prisonniers politiques au nombre desquels, Mme Simone Gbagbo et plusieurs personnalités politiques de l’opposition a été saluée par le Front national démocratique et réformiste (FNDR) en ce sens qu’elle est un coup de pousse à la décrispation devant aboutir à la réconciliation nationale. Toutefois, il apparait qu’il faut encore plus d’effort de la part du pouvoir pour que les ivoiriens cessent de se regarder en chien de faïence. Ces efforts impliquent le dialogue et la concertation pour résoudre les problèmes politiques et sociaux du pays.
Or, malheureusement, et cela fait partie des aspects négatifs, là où les partis politiques et les organisations de la société civile, dans leur ensemble, ont réclamé le dialogue en vue de la reforme impérieuse de la commission électorale indépendante (CEI), le pouvoir y a opposé une fin de non-recevoir. Et ce, en dépit des recommandations de la cour africaine des droits de l’homme et des peuples qui a demandé la mise en place d’une commission électorale consensuelle. Comme il fallait s’y attendre, la CEI contestée, illégale et caduque, nonobstant la promesse faite par le chef de l’État de la reformer, est restée en l’état et a organisé les pires électorales locales de l’histoire de la Côte d’Ivoire. En témoigne, les nombreuses contestations, violences et morts d’hommes qui ont été constatées.
Tous les observateurs sont unanimes. Cela constitue un avant-gout de l’élection présidentielle de 2020 et les ivoiriens craignent à présent un remake de 2010.
Au FNDR, nous estimons que si nous voulons épargner à la Côte d’Ivoire une autre crise post-électorale, il faut absolument réformer la CEI avec l’implication des partis politiques, de la société civile et de toutes les couches socio-professionnelles de la Côte d’Ivoire.
Nous exhortons le gouvernement à continuer à œuvrer pour la stabilité et la paix en Côte d’Ivoire, gage de tout développement. L’État doit prendre des mesures draconiennes pour lutter contre l’insécurité, le chômage, la vie chère et l’injustice sous toutes ses formes et protéger les citoyens quel que soit leur appartenance politique.
Aujourd’hui, plus que jamais, les ivoiriens ont besoin de paix qui passe par une vraie réconciliation nationale, le retour des tous les exilés politiques et plus de justice et d’équité.
Ensemble, nous avons le devoir de rendre demain meilleur pour nous-mêmes et pour les générations futures. Parce que chacun ivoirien a le droit de vivre heureux dans son pays, d’avoir un emploi décent, un logement pour vivre décemment. La côte d’ivoire a les moyens d’assurer ce minimum à ses enfants pourvu qu’il y ait la volonté politique.
C’est pourquoi, nous souhaitons, pour cette nouvelle année 2019, à chaque ivoirien la santé et la force pour œuvrer à la prospérité afin de vivre dans le bonheur.
Bonne et heureuse 2019 à tous les militants du FNDR. Armons-nous de courage et persévérons dans la lutte, car la victoire est à portée de main !
Fait à Abidjan, le 31 décembre 2018
Didier Brou
Président du FNDR »
NB: les titres sont de la Rédaction