Chargée de rendre justice aux victimes des dictatures – dès l’indépendance et jusqu’à 2013, l’Instance vérité et dignité (IVD), a, dans son rapport, mis en cause le président tunisien, Habib Bourguiba, mais aussi des personnes toujours actives en politique et dans les médias. L’actuel président, Béji Caïd Essebsi, à l’époque, directeur de la Sûreté nationale en 1962 puis ministre de l’Intérieur en 1965, est notamment pointé du doigt pour son rôle joué alors qu’il était ministre sous la présidence de Bourguiba.
Le rapport décrit une répression particulièrement « sauvage » exercée sous la présidence Bourguiba. Parmi les victimes déclarées, Moncef El Materi, aujourd’hui âgé de 84 ans, emprisonné de 1962 à 1973 pour complot contre Bouguiba. Celui-ci a déclaré avoir été brutalement puni après s’être plaint devant Beji Caïd Essebsi de ses conditions abjectes de détentions. Selon l’IVD le président actuel visitait alors la prison en tant que directeur de la Sûreté.
Source : rfi.fr